Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à l'implication des jeunes face à la montée de l'extrémisme violent à travers le monde, dans la lutte contre le terrorisme, selon un communiqué de l'ONU publié mardi.
"Les jeunes sont le groupe le plus enclin à la radicalisation et à l'extrémisme violent. La plupart des combattants terroristes étrangers sont des jeunes hommes âgés entre 15 et 35 ans. Mais les jeunes font aussi partie de la solution pour prévenir l'extrémisme violente", a déclaré M. Ban lors d'une séance de travail sur le terrorisme au sommet du G7, qui se déroule en Bavière (sud se l'Allemagne).
"Nous avons tous besoin de faire davantage d'efforts pour les impliquer", a-t-il ajouté, soulignant que "les réseaux de jeunes artisans de la paix et de militants affrontant l'extrémisme violent auront davantage d'impact que n'importe quel programme gouvernemental". Le secrétaire général a rappelé que l'extrémisme violent représentait "une menace fondamentale pour tous les pays".
"Je suis de plus en plus préoccupé par la propagation des groupes extrémistes violents et des idéologies de haine qui alimentent la violence et le terrorisme à travers le monde", a-t-il souligné, citant l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (Daech/EI) et Boko Haram, mais aussi l'islamophobie et l'antisémitisme. Selon lui, il est urgent de s'attaquer à ce qui alimente ces idéologies violentes et à la menace que représentent les combattants terroristes étrangers.
"Au cours des quinze dernières années, la plupart des efforts de lutte contre le terrorisme ont été réactifs, se focalisant principalement sur les mesures militaires et sécuritaires", a-t-il dit, estimant que "cette approche a souvent généré des conséquence négatives involontaires, radicalisant davantage des communautés privées de leurs droits". Le chef de l'ONU a rappelé qu'il présenterait à l'Assemblée générale des Nations Unies, plus tard cette année, un plan d'action global pour prévenir l'extrémisme violent.
Ce plan d'action proposera des mesures pour s'attaquer aux causes de l'extrémisme violent, notamment l'intolérance, les échecs en matière de gouvernance, et la marginalisation politique, économique et sociale. Il fournira aux Etats membres des recommandations concrètes pour agir aux niveaux mondial, régional, national et local, a précisé le secrétaire général.
