L’Algérie a réalisé des progrès «considérables» en matière notamment de santé infantile et de la femme, a affirmé mardi à Alger le représentant de l’Agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Algérie, Thomas Davin, insistant sur la nécessité de poursuivre les efforts en vue de combler les failles persistantes en la matière.
«L’Algérie a réalisé des progrès considérables et est considéré comme l’un des pays ayant atteint ces dernières années les indices de développement humain, à l’échelle mondiale», a relevé le représentant de l’agence onusienne chargée de l’enfance, lors de la présentation des résultats de l’enquête à «indicateurs multiples» (MICSA 4), réalisé en Algérie entre 2012 et 2013. Revenant sur les principales conclusions de l’enquête, M. Davin s’est félicité de «quelques réalisations» liées notamment à l’amélioration du taux de scolarisation, des conditions de vie de la femme et de l’enfant et de leur situation sanitaire.
Il a, néanmoins, relevé qu’en dépit de la baisse de la mortalité infantile chez les bébés de moins d’un an, le nombre révélé par l’étude (16.000 décès/an) demeure «assez important».
Il en est de même, a-t-il dit, s’agissant des 1,2 million d’enfants qui se trouvent hors du circuit scolaire, et au sujet desquels il a recommandé d’en comprendre le «pourquoi», rappelant que ce chiffre a été récemment révélé par une enquête menée conjointement par l’Unicef et le ministère de l’Education nationale.
Même si leur nombre a baissé de plus 1% par rapport à la précédente enquête menée en 2006, le nombre des enfants de moins de 14 ans exerçant un travail et qui est de l’ordre de 6 % des sondés, doit également prêter à «évaluation». Cette enquête «fournit un outil formidable pour la compréhension de la situation des enfants et des femmes en Algérie» a soutenu l'intervenant. De son côté, le président du Conseil national social et économique (CNES), Mohamed-Seghir Babes, a assuré que l’institution qu’il dirige «mettra à profit» les résultats de cette enquête dans la perspective d’une autre étude prospective qu’elle mènera prochainement et ciblant la frange de la jeunesse.
Notant que la publication de la MICS4 intervient peu de temps avant l’arrivée à terme des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), M. Babes a insisté sur l’impératif de «conjuguer les efforts de tous les secteurs afin de relever les défis des prochains objectifs», d’autant que les potentialités, a-t-il précisé, «existent en terme de leadership du pays au niveau continental». «C’est une responsabilité lourde pour notre pays et qui interpelle les secteurs en charge de reproduire les politiques publiques», a-t-il conclu.
