Monde

Finale de la champion’s league : Un match de trop pour Manuel Valls

Publié par Cherbal E-M le 10-06-2015, 18h34 | 25
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En quittant la ville de Poitiers, où il était en conclave avec ses camarades socialistes, pour aller à Berlin    assister à la finale de la Champion’s League entre Barcelone et la Juventus, le Premier ministre français, Manuel Valls, fervent supporter du club catalan,  ne pensait pas s’embarquer pour une nouvelle galère politico-médiatique qui mettra à rude épreuve ses capacités de communicateur tenace. En cause, le recours à un avion gouvernemental de type Falcon, la présence de ses deux enfants et enfin l’opportunité politique de ce déplacement furtif.

L’affaire a fait les choux gras de la presse française et alimenté les commentaires les plus critiques de l’opposition qui n’est pas allée jusqu’à ‘’taper’’ sur Manuel Valls, mais n’a pas raté l’occasion de lui faire la leçon sur ce comportement jugé par beaucoup, y compris dans son camp politique, comme une erreur  à ne plus refaire.

Les responsables de l’opposition de droite ne sont pas ouvertement montés au créneau de peur de ressusciter le souvenir d’une affaire  similaire qui a touché Nicolas Sarkozy. Mais dans les coulisses, les commentaires n’ont pas tari : Christian Jacob, patron du groupe ‘’Les Républicains’’ à l’Assemblée nationale reproche à Valls de ne pas assumer sa passion pour le foot tout lui rappelant  qu’il ‘’passe son temps à donner des leçons de morale’’, explique le site du journal leparisien.fr qui rapporte également la position de François Bayrou, responsable du Modem qui conseille à Valls de ‘’rembourser pour mettre un terme à cette affaire’’.

Les estimations fournies par la presse française indiquent que ce voyage a coûté entre 12000 et 15000 euros. Attitude similaire chez l’eurodéputé du Front national, Florian Philippot qui se demande : "Et si, au lieu de s'enfoncer, Valls s'excusait, remboursait, et en tirait les conséquences que lui dicte sa conscience ?", souligne ce même site.

Visiblement gêné par la tournure prise par cette affaire, le président François Hollande s’est cru obligé de défendre son Premier ministre en soutenant la thèse défendue par le Premier ministère français selon lequel, « il s'agissait d'un voyage officiel du chef de gouvernement durant lequel il a pu faire un point sur l'organisation de l'Euro-2016 de football en France et sur les scandales de corruption de la Fifa », lit-on sur leparisien.fr. Mais au passage, l’entourage de François Hollande admet l’erreur en faisant valoir, selon le site de la radio française europe1.fr, que "quand c'est fait, c'est fait.

L'important, c'est d'en tirer les conséquences et de redoubler de vigilance à l'avenir". Un message clair à la vigilance et à la retenue en ces moments où, rappelle l’entourage présidentiel "on est passé d'une époque où l'on était attentif à rien à une période où l'on est attentif à tout, et on le sait".

Ce qu’il savoir c’est que le Premier ministre Manuel Valls était invité à la finale de C1 à Berlin par Platini, le président de l’UEFA pour parler de l’Euro 2016 de football un événement sportif important que doit accueillir la France l’année prochaine. L'homme politique s'est entretenu avec lui au sujet de l'organisation de cette compétition et en tant que Premier ministre, il est normal pour une rencontre prévue dans un cadre professionnel d’utiliser les moyens de la République .

Même s’il n’a pas été directement sommé de s’expliquer, Manuel Valls a préféré monter au créneau, comme il sait et a l’habitude de le faire, pour inviter la classe politique à dépasser cette polémique et à rester sur l’essentiel. Pour justifier son déplacement, il a quand même tenu  à souligner, d’après leparisien.fr : «Le sport a un rôle très important, grâce aux grands évènements internationaux que nous allons accueillir ici en France et le rôle du chef du gouvernement, c'est de soutenir ces grands rendez-vous pour la France". Il reste que cette finale de la Champion’s League aura été un match qui a mis à rude épreuve la sérénité du couple de l’exécutif français.

 

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