Egalité, impartialité et professionnalisme : ce sont les trois mots-clés des messages ou instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l’Etat a du intervenir à trois reprises en une semaine, à l’approche de l’élection présidentielle du 17 avril prochain.
Dans son instruction, le président Bouteflika a assuré l’égalité pour tous les candidats à la présidentielle. En ce sens, il a mis en garde contre l’utilisation des biens de l’Etat à des fins personnelles et partisanes. Les candidats sont mis sur le même pied d’égalité et partent ainsi avec les mêmes chances pour cette joute électorale.
Afin d’assurer cette égalité, le président de la République a insisté sur la neutralité de l’administration. Il a instruit dans ce sens, les walis de veiller à la neutralité de l’administration. Une manière de répondre aux appréhensions de certains partis politiques et autres candidats qui ont émis des réserves sur les commissions de supervision et surveillance de l’élection et tout l’arsenal mis en place pour préparer cette échéance.
Il s’agit de garanties réitérées par le chef de l’Etat qui avait déjà instruit le gouvernement, lors du Conseil des ministres du mois de décembre dernier, de mettre en place tous les moyens à même d’assurer une bonne préparation de l’élection.Le chef de l’Etat a également appelé la presse nationale, publique et privée, à faire montre de professionnalisme et de mettre l’intérêt suprême du pays au-dessus de tout. La presse nationale a eu un rôle dans la tempête médiatique qui avait frôlé l’invective dernièrement en rapportant et en commentant les déclarations de certains hommes politiques.
L’intervention du chef de l’Etat demeure salutaire dans la mesure où il y avait risque dérapage et de dépassement les lignes rouges. Il aura donc fallu l’intervention du président de la République pour rappeler aux uns et aux autres que l’Algérie doit être épargnée de cette surenchère politique et électoraliste.
Les instructions et les messages du chef de l’Etat ramèneront à coup sûr davantage de sérénité sur la scène politique puisqu’il a délimité le champ d’intervention des acteurs intervenant dans le cadre de l’échéance du 17 avril. En ce sens, les jours à venir devraient être marqués par un débat d’idées à la faveur duquel l’opinion publique sera davantage éclairée sur les intentions des différents candidats.
Les règles du jeu étant déterminées, les débats et la précampagne électorale devraient reprendre de plus belle dans le respect de la démocratie et la sacralisation de l’Algérie.
