Hi-Tech

Impact des activités de surveillance de la NSA : Pertes sèches pour la High Tech américaine

Publié par Par Samy yacine le 14-06-2015, 17h38 | 47
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Les prévisions d’expert annoncées il y a quelque temps sur l’impact des activités de surveillance de la NSA sur les entreprises technologiques américaines semblent se confirmer. Les pertes seraient néanmoins susceptibles d’une révision à la hausse selon une  récente   étude .

A peine les révélations d’Edward Snowden avaient-elles  commencé   à être distillées dans la presse internationale, à l’été 2013, que des analyses sérieuses s’étaient déjà penchées sur les retombées économiques des activités d’espionnage de la NSA sur les entreprise de la haute technologie américaine.

Des indications fournies à l’époque par un organisme indépendant, l’Information Technology&Innovation Foundation (ITIF) faisaient état, selon le site  www.lemagit.fr  de pertes à venir, pour l’industrie américaine du cloud computing, estimées entre 22 et 35 milliards de dollars sur les trois prochaines années.

Ce site se réfère également aux analyses d’un expert près du cabinet Forrester, James Staten, pour avancer l’idée que  « la menace de perte de chiffre d’affaires pour l’industrie américaine des services Cloud se montait plutôt à 180 Md$ sur trois ans, ‘’soit 25 % du chiffre d’affaires de tous les fournisseurs de services IT sur la période’’ ».

Quelque temps après, le cabinet Forrester donnait un avis tempéré sur la question estimant que les activités du programme Prism de la NSA  n’ont finalement pas eu l’impact désastreux prévu sur l’économie de la technologie américaine. Sorties indemnes de cette ‘’bourrasque’’, les entreprises américaines en auraient même été ragaillardies,  d’après les indications du cabinet Forrester, reprises par le site www.lemagit.fr selon lesquelle, « la prise de conscience globale sur la cybersécurité progresse et les entreprises prennent des mesures substantielles pour protéger leurs informations de valeur, non seulement de l’espionnage des gouvernements, mais aussi des cyberattaques».

La fondation ITIF revient à la charge et publie un nouveau rapport qui non seulement confirme les soupçons de pertes sèches pour les entreprises américaines mais donne des indications plus alarmistes.

D’après les nouvelles analyses reprises par le site  www.lemagit.fr, « les entreprises américaines ont vu leurs ventes affectées dans le monde entier », à l’image de la  société    « Cisco, qui avait ouvertement mis en cause la NSA en présentant ses résultats pour le troisième trimestre 2013 », selon ce même site qui souligne un autre argument de l’ITIF, selon lequel  les activités d’espionnage de la NSA « ont été utilisées par certains pays pour justifier un protectionnisme sur leurs données, avant même les révélations de Snowden ».

Dans un long papier consacré à ce sujet, le site du quotidien économique français latribune.fr confirme la tendance à l’aggravation du poids économique de ces activités et avance que ce « programme de surveillance de la NSA pourrait infliger des pertes désastreuses aux grandes sociétés de technologies basés outre-Atlantique.

Il aurait par ailleurs coûté 574 dollars par an à chaque contribuable américain. » Pour le journaliste de ce site d’information, se basant sur le nouveau rapport de l’ITIF, il est certain que « les entreprises américaines pourraient perdre plus de 35 milliards de dollars en activité à l'étranger après les révélations d'Edward Snowden sur la surveillance massive et systématique des Etats-Unis sur le web. »

Les auteurs du rapport ont pris le soin d’éviter de nouvelles prévisions chiffrées mais avancent tout de même cette hypothèse, reprise sur le site latribune.fr : « Les clients étrangers boudent les entreprises américaines. Lorsque les historiens écriront sur cette période de l'histoire, il se pourrait bien que l'un des thèmes soit de savoir comment les Etats-Unis ont perdu leur leadership mondial sur la technologie ».

Pour les analystes de l’ITIF il  est maintenant acquis que les pertes "seront probablement largement supérieures à 35 milliards de dollars", car avancent-ils, en plus de l’hypothèse soutenue par beaucoup de l’abandon de certains produits technologiques, comme conséquence des activités de la NSA, il y aussi le fait souligné dans le rapport de l’ITIF que des « sociétés basées aux Etats-Unis, telles que Microsoft, Intel, Apple, ou encore IBM auraient d'ailleurs subi une baisse des ventes en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. »

Le coût des activités d’espionnage menées par les programmes de la NSA ont été examinés à l’aune de leur poids sur la pression fiscale imposée aux citoyens ; et c’est à base de cela que le professeur Steve Hanke,  enseignant en  sciences économiques appliquées à l'université de John Hopkins, aux Etats Unis en est arrivé à conclure, selon latribune.fr que « l'opération massive de surveillance de la NSA aurait coûté à chaque contribuable américain, soit à peu près 574 dollars par an ».

Pour Steve Hanke, l’affectation de montant fiscal pris sur chaque citoyen aurait servi à couvrir « la collecte des métadonnées des téléphones de chaque citoyen, les mandats judiciaires pour les données de leurs emails ou de leurs comptes sociaux, la mise en place de câbles (fibre optique) sous-marins, et les écoutes des téléphones de dirigeants étrangers », lit-on sur le site latribune.fr.

Le professeur a également fouiné dans les chiffres du ‘’black budget’’, qui contient toutes les dépenses des services de renseignement américain ;  d’après ses propres conclusions,  « environ 20 % de ce budget de 52.6 milliards de dollars est affecté à la NSA ».

Depuis le 2 juin dernier, à la faveur du vote d’un nouveau texte législatif par le Sénat américain, les attributions de la NSA en matière de captation des données et des  communications ont été réduites au cas par cas et ne seront plus massivement pratiquées comme auparavant. Mais cela changera-t-il fondamentalement la donne pour les entreprises américaines  dont l’image a été écorchée en raison de forts soupçons de «collaboration active» à cette  «détestable entreprise».

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