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Daech en «phase initiale d'exploration» en Afghanistan

Publié par dknews le 18-06-2015, 15h41 | 18
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Le groupe autoproclamé «Etat Islamique» est dans une «phase initiale d'exploration» en Afghanistan, estime le Pentagone dans un rapport au Congrès américain, notant que ce phénomène inquiète aussi les  talibans.Pour l'instant, les forces américaines en Afghanistan ont décelé «quelques indications d'efforts de recrutement limité», selon le rapport.

«Quelques individus» auparavant affiliés à d'autres groupes se sont rebaptisés «Province du Khorasan» dans le groupe autoproclamé «Etat Islamique», mais ce «changement de marque» est «très probablement un effort» pour attirer attention médiatique, financement et recrutement, selon le Pentagone.

Ce début d'émergence inquiète cependant la coalition internationale, les gouvernements afghans et pakistanais, mais aussi les talibans, note le rapport transmis mardi. Le groupe autoproclamé «Etat Islamique» «continuera probablement d'essayer d'augmenter sa présence en Afghanistan pendant l'année à venir, et cherchera à rivaliser» avec les talibans et autres groupes insurgés du pays.
L'analyse américaine souligne également que le mouvement taliban de son côté reste «résistant», «continuant de tenter de convaincre les Afghans que ses victoires temporaires sont des victoires stratégiques».

De tous les groupes talibans, le réseau Haqqani «reste la plus grande menace» pour les forces américaines et afghanes, et un «vecteur crucial» pour Al Qaida. Cette branche puissante des talibans, «reste capable de planifier et de conduire des attaques», malgré les coups récemment portés par l'armée pakistanaise, note le Pentagone.

Environ 9.800 soldats américains restent déployés en Afghanistan dans le cadre d'une mission de l'Alliance atlantique comptant 12.500 soldats, qui a pris la suite de l'ISAF, la mission de l'Otan dans le pays depuis 2001. Les Etats-Unis devaient retirer dès cette année la moitié de leurs soldats, mais le président Barack Obama a plutôt choisi de les maintenir. Les talibans ont mis en garde mardi le chef de l'EI contre toute tentative d'implantation dans leur pays, après des accrochages dans l'est entre leurs hommes et des combattants se réclamant de l'EI.

La ville de Ramadi est tombée aux mains du groupe autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI) parce qu'un commandant de l'armée irakienne a donné l'ordre à ses hommes de s'en retirer, a accusé mercredi un général de brigade britannique.

«En d'autres termes, s'il avait choisi de rester, il serait encore là-bas aujourd'hui», a dit Christopher Ghika, qui participe à la coalition internationale antijihadistes, devant des journalistes à Baghdad. Ramadi, capitale d'Al-Anbar, la plus grande province d'Irak contrôlée en grande majorité par Daech/EI, est tombée le 17 mai. Depuis, les forces irakiennes appuyées par la coalition et des milices chiites cherchent à la reprendre.

«Ramadi n'est pas une victoire de Daech», a-t-il martelé, allant jusqu'à désigner le coupable à ses yeux, «le commandant des opérations à Al-Anbar».Le général Mohammed Khalaf al-Fahdawi, qui agissait par intérim à la place du commandant blessé lorsque Ramadi est tombée, a refusé de réagir à ces accusations, affirmant ne pas avoir l'autorisation de s'exprimer sur le sujet.

Depuis la prise de Ramadi, les accusations fusent pour désigner un coupable. Depuis qu'ils ont lancé leur offensive en Irak il y a un an, Daech s'est emparé de près d'un tiers du pays, sans que les frappes de la coalition ne parviennent à les arrêter.

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