Hi-Tech

Réseaux sociaux sur le net: Un monde en mutation !

Publié par Par Samy Yacine le 23-02-2014, 14h47 | 80
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Alors que des études sérieuses pointent des difficultés de mobilisation des principaux acteurs, notamment Facebook, auprès des jeunes publics, la presse spécialisée n’a d’yeux, ces derniers temps que pour ce petit poucet, Snapchat, qui affiche des scores de fréquentation mirobolant.  Sans aucun modèle économique encore viable, l’application  se fait valoriser à quelques milliards de dollars, se permettant  le luxe de  dédaigner une offre de rachat de Facebook à … 3 milliards de dollars, puis une autre de Google à   … 4 milliards de dollars.

Comme à l’accoutumée, l’innovation dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, et particulièrement en matière d’internet, est une histoire américaine, œuvre de jeunes étudiants, bricolant dans leur campus. Après Google, Facebook et beaucoup d’autres, Snapchat a été conçu en 2011 par deux jeunes étudiants de l'université Stanford, Evan Spiegel âgé de 22 ans et Bobby Murphy âgé de 24 ans, dont ce fut, au départ, le projet d’étude.

Pour présenter ce nouveau service, Snapchat,  qui semble fait fureur auprès de jeunes publics, surtout aux Etats Unis, l’encyclopédie en ligne Wikipedia évoque sur son site  « une application de partage de photos et de vidéos disponible sur plates-formes mobiles de type iOS et Android (Windows Phone application officieuse 6Snap) » qui se distingue des autres offres par « l'existence d'une limite de temps de visualisation du média envoyé à ses destinataires ».

Ainsi, d’après l‘encyclopédie en ligne, toute  « photographie ou vidéo envoyée ne peut être visible par son destinataire que durant une période de temps allant d'une à dix secondes ; le média cesse ensuite d'être disponible à la visualisation et est supprimé des serveurs Snapchat. Cependant, il est assez aisé pour les utilisateurs de faire des captures d'écran. »

Cela semble bien marcher notamment auprès des collégiens qui se ruent sur cette application qui offre de nombreux avantages. Les experts et analystes pointent à la première loge de ses avantages, l’instantanéité des échanges et surtout leur caractère éphémère. « En effet, dans la mesure où les contenus échangés s'autodétruisent, Snapchat paraît plus sécurisé pour ce genre d'échanges » explique un expert sur http://lexpansion.lexpress.fr/ qui estime que dans le contexte actuel marqué par « la psychose NSA et les craintes relatives à la protection des données personnelles sur Facebook, les contenus éphémères sont à la mode. »

Par ailleurs, le nouvel opérateur semble avoir pris la mesure de l’évolution des usages des nouvelles technologies, puisque son service est configuré pour le monde de la connexion mobile. L’expert relève ainsi qu’à la différence de « Facebook qui a dû se mettre progressivement au mobile, ce qui lui a valu certaines désillusions boursières, Snapchat, créé en 2011, n'existe que sous la forme d'une application mobile (iOS et Android). » 

Cette option pour le modne mobile semble lui avoir garanti une porte d’entrée vers les usagers les plus jeunes, puisque, poursuit l’auteur du papier sur http://lexpansion.lexpress.fr/, cette  « application est surtout utilisée par les jeunes, dont une partie s'est détournée de Facebook pour aller vers Snapchat, Tumblr, Whatsapp ou encore Instagram. »

De ce flux d’utilisateurs, est née une pratique pour le moins originale qui fait en même temps la force et la faiblesse de Snapchat. Il s’agit du sexting, contraction des mots anglais ‘’sex’’ et ‘’texting’’. Le site  http://fr.news.yahoo.com évoque cette application à travers laquelle des  « adolescents s’envoient des photos intimes et c’est là où réside le succès de Snapchat. » Ce site  rapporte des chiffres sortis en février 2014 indiquant « que chaque jour, 400 millions de photos sont échangées sur Snapchat.  C’est 50 millions de plus que sur Facebook et bien loin des 50 millions d 'Instagram. » 

Les détracteurs de ce nouveau site mettent en avant le manque de fondement de la démarche économique de Snapcaht qui certes continue d’enregistrer  des taux de fréquentation  remarquables, mais qui, néanmoins, relèvent la plupart des titres de la presse spécialisée, à l’instar de http://lexpansion.lexpress.fr/,    ne présente pour le moment « aucun modèle économique convaincant ».  L’universitaire et expert français, Guilhem Fouetillou, travaillant dans l’analyse des medias sociaux, confie à ce site que « La grosse difficulté, c'est toujours la monétisation », sachant que  « Snapchat ne peut pas faire de la publicité ciblée comme Google par exemple parce qu'il ne conserve pas les données des posts de ses membres. Il ne peut pas profiler à partir de leurs messages. »

Beaucoup pensent cependant que le fait pour Snapchat de refuser les différentes offres alléchantes qui lui ont été  faites, peut sous entendre qu’il dispose d’atouts dans sa manche. En 2012, selon le site de vouvelles de Yahoo, « Facebook a tenté de l’acheter pour un milliard de dollars, la même année qu 'Instagram. Mais les créateurs ont refusé. Fin 2013, Mark Zuckerberg propose trois milliards. 

Nouveau refus. Google a également tenté sa chance avec 4 milliards sur la table mais ont également été éconduits. » Ce qui fait penser à certains analyste  qu’il serait en mesure de tabler sur une « deuxième option qui pourrait s'avérer être une mine d'or », selon le site lexpansion.lexpress.fr qui explique: « elle conserve les données personnelles des utilisateurs », qui, bien exploitées, pourraient lui ouvrir les portes d’une monétisation assurée.   Pour l’heure, même les professionnels ne sont pas indifférents au phénomène, attitrés qu’ils sont par le profil des utilisateurs.

Il aurait ainsi  atteint  50 millions de membres début 2014, selon les estimations du magazine  Forbes, ce qui est une petite goutte devant  les 1,2 milliard de Facebook. « Mais, écrit le site d’information de Yahoo,  le petit poucet dispose d'un atout de taille: l'âge médian de ses utilisateurs est de 18 ans -contre 40 ans pour le leader du secteur. L’agence française AFP continue dans la même   idée en se faisant l’écho d’un « sondage de Pew Internet réalisé en octobre 2013 » qui donne comme indications intéressantes que « sur les 58% d'Américains qui utilisent un smartphone, 9% utilisent Snapchat. La proportion monte à 26% chez les 18-29 ans, parmi lesquels 43% utilisent aussi Instagram. »

Les véritables fondements de la  valorisation financière restent  pour le moment une inconnue que les experts tentent de comprendre, sachant que Snapchat ne doit  éprouver aucune difficulté à lever des capitaux,  et que son entêtement à décliner les offres d’acquisition peut être   l’ indice d’un businesss bien assis.  L’application est en tout cas  « courtisée par d'autres investisseurs et acheteurs potentiels. Parmi eux, un groupe emmené par le distributeur en ligne chinois Tencent. 

Il estimerait la valeur de la startup à 4 milliards de dollars » selon    le Wall Street Journal, avance    l’AFP qui pose la question de  savoir si Snapcht pèse bien 3 milliards de  dollars, ce à quoi l’expert Guilhem Fouetillou répond : «  Je dirais que oui car l'application représente une fuite d'usages pour Facebook qui a besoin de rester attractif chez les 15-25 ans. On n'est pas sur la valeur intrinsèque de l'entreprise. D'ailleurs, refuser cet argent ne veut pas dire refuser définitivement de se faire racheter par Facebook...". Le temps le dira s’il a bien vu.

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