La popularité de la présidente brésilienne Dilma Rousseff est tombée au plus bas et n'atteint plus que 10%, selon un sondage publié par l'institut Datafolha.
Le taux d'opinions défavorables de l'action du gouvernement de Mme Rousseff a progressé à 65%, un record, contre 62% en mars, selon cette enquête d'opinion publiée samedi.
«C'est un nouveau record dans les sondages Datafolha depuis que nous avons commencé à les effectuer en janvier 2011», lorsque la présidente a pris ses fonctions, souligne le quotidien Folha de Sao Paulo, détenu par le même groupe que Datafolha.
La présidente a vu sa popularité s'effondrer ces derniers mois, notamment en raison du vaste scandale de corruption qui touche le géant étatique pétrolier Petrobras et le parti au pouvoir, le Parti des travailleurs (PT, gauche).
Elle n'est cependant pas personnellement visée dans ce scandale. Les manifestations contre Mme Roussef se sont multipliées ces derniers mois au Brésil et certains ont appelé à sa destitution.
En mars, un sondage publié par Datafolha indiquait que le taux d'opinions défavorables du gouvernement de Mme Rousseff atteignait 62%, soit le niveau le plus élevé enregistré par un exécutif brésilien depuis septembre 1992, peu avant la démission de l'ex-président Fernando Alfonso Collor de Mello qui faisait l'objet d'une procédure de destitution pour corruption.
Le nouveau sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de 2.840 personnes dans 174 municipalités mercredi et jeudi.
Dilma Rousseff, une ancienne soldat de guérilla torturée sous la dictature, a été réélue de justesse en novembre 2014 pour un mandat de quatre ans.
Elle affronte également une situation économique dégradée et une crise politique au sein de sa majorité.
