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Signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali : Un tournant décisif pour l'amorce d'une paix durable et définitive

Publié par DK News le 21-06-2015, 17h38 | 19
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Après plus de trois années de turbulence et d'instabilité, une fenêtre d'espoir vient de s'ouvrir au Mali avec la signature de l'accord de paix et de la réconciliation au Mali, issu du processus de paix d'Alger, par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).

Cet heureux épilogue d'une crise complexe a été rendu possible, pour sceller la paix, la réconciliation et la fraternité entre tous les Maliens qui se sont entredéchirés, grâce à l'abnégation d'une médiation internationale, dont l'Algérie est le chef de file et la bonne volonté de toutes les parties maliennes, lassées par des crises à répétition.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a qualifié  d'«historique» la signature de l'accord par la CMA, qui marque «la réconciliation entre les frères Maliens».Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, qui a conduit les négociations, a affirmé quant à lui, qu'il s'agissait d'un «jour historique et d'un nouveau tournant dans l'histoire du Mali», saluant «un nouveau départ, une nouvelle opportunité et une nouvelle destinée pour cette grande nation malienne».

De son côté, le représentant de la CMA, Mamadou Djeri Maïga, a déclaré qu'«une paix ne se gagne jamais sur la base d'une simple signature», affirmant que la coordination «s'engage à s'appliquer pour l'instauration d'une paix durable et définitive au Mali».

En effet, ce pays en proie à l’instabilité depuis plus de trois ans va pouvoir tourner une des pages des plus sombres de son histoire en réconciliant tous ses enfants, avec un objectif commun: la refondation des fondements du pays pour retrouver la place qui lui sied dans le concert des nations.

Pour faire face à cette terrible crise, qui menaçait les fondements même de son Etat, le président malien, avait demandé, en janvier 2014, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne.

L'Algérie avait engagé, à cet effet, des rounds de pourparlers exploratoires pour rapprocher les positions des mouvements du nord Mali, des étapes particulièrement importantes pour réunir les conditions de succès du dialogue inter-malien inclusif envisagé.

Le leadership et la conduite magistrale du dossier par l'Algérie, tout au long de négociations laborieuses, a été mis en exergue et salué par le gouvernement malien, les groupes politico-militaires du Nord Mali, des pays voisins ainsi des puissances occidentales, qui suivaient de très près la crise malienne.

Confiance sans cesse renouveléeà l'Algérie
Engagement sans faille, «la précieuse» contribution algérienne, gestion «fabuleuse» et avec «beaucoup d’intelligence»,  étaient les maitres-mots qui revenaient dans les déclarations des parties maliennes ainsi que de toutes les parties prenantes à ce dialogue pour qualifier l'apport de l'Algérie pour résoudre la crise au Mali.

Signe de cette confiance, sans cesse renouvelée, le Comité international de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a été installé samedi à Bamako et sera présidé par l'Algérie.

«Cet accord est le fruit d'un effort collectif», mené par l'Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale, a martelé le président malien, saluant le président Bouteflika pour son soutien «inestimable» au processus de paix et de réconciliation au Mali et son attachement «indéfectible» à l'unité et à l'intégrité territoriale du Mali.

Le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé pour sa part, que la cérémonie de signature de l'accord, était le fruit d'un long processus mené avec brio par la médiation internationale dirigée par l'Algérie.

Il a salué l'engagement personnel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son «soutien indéfectible» au Mali, exprimant la satisfaction de son pays pour les étapes franchies  pour rapprocher les parties maliennes.La CMA a signé samedi à Bamako l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger.

Cet Accord avait déjà été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la «Plateforme d'Alger» et par l'équipe de la médiation internationale, conduite par l'Algérie.

Deux composantes sur cinq que compte la CMA, à savoir la CPA (Coordination pour le peuple de l'Azawad) et la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance), avaient également signé cet accord. Un relevé des conclusions des négociations autour de l’application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali ont été signés le 5 juin dernier à Alger par les parties prenantes au dialogue malien.

Les mouvements politico-militaires du nord du Mali ont décidé jeudi dernier de se retirer de la localité de Ménaka, dans la région de Gao, conformément à l'Arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités, signé à Alger

L'accord de paix et de réconciliation au Mali signé samedi à Bamako par toutes les parties maliennes a été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite de la médiation internationale, dont l'Algérie est le chef de file.

Le Driant salue la médiation algériennepour le règlement de la crise malienne

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a salué dimanche le rôle de la médiation algérienne dans le processus de paix malien, soulignant que la France va aider à la mise en œuvre de l'accord de paix signé la veille à Bamako par le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). «Il y a eu un long travail de fait sous la médiation algérienne qu'il faut saluer ici», a ajouté M. Le Drian. «L'accord qui a été signé hier c'est un accord historique (...) Il fallait signer la paix», a souligné le ministre sur la radio Europe 1.

La CMA a signé samedi à Bamako l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. L'Accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les groupes armés dits de la Plateforme et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie.

Un relevé de conclusions des négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du pays ont été signés le 5 juin à Alger par les parties prenantes au dialogue malien. Pour une mise en œuvre effective de cet accord, il a été convenu de constituer un Comité international de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Ce comité a été installé à Bamako et sera présidé par l'Algérie.

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra avait indiqué récemment que dès l'instant où l'accord sera signé, la médiation internationale dans les négociations inter-maliennes, dont l'Algérie est le chef de fil, se transformera en Comité de suivi. L'accord, négocié à Alger, constitue une étape décisive dans la voie de la paix et de la réconciliation au Mali.

Dans ses aspects politique et institutionnel, l'accord prévoit un changement dans la réorganisation du territoire, avec une administration locale comme principe de gestion des collectivités pour atteindre l'objectif d'un Etat plus proche des citoyens, avec davantage de décisions qui seront prises à l'échelon local dans le cadre du transfert des compétences de l'Etat central vers les régions.

Ces dernières seront dotées d'une assemblée régionale et bénéficieront d'un très large transfert des ressources, jouiront des pouvoirs juridiques, administratifs et financiers appropriés, selon le texte. La question de défense et de sécurité s'attelle à unifier l'armée sur tout le territoire, avec le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).

Il aura comme préalable le cantonnement des groupes dont la Minusma sera le maître d'£uvre afin de recenser les combattants éligibles au programme DDR. Les programmes de développement économique et social, la réconciliationà tout est prévu dans le document pour ramener les régions du Nord du Mali à un niveau développement.

 

L’UA se félicite de la signature par la CMA de l'accord de paix et de réconciliation
La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est félicitée de la signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, réitérant l'appréciation de l'Union pour l'Algérie.
La présidente de la Commission de l’UA s'est réjouie, samedi soir à Addis Abeba, de la signature par la CMA à Bamako, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, "ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre consensuelle des dispositions qui y sont contenues".
Cette signature est la concrétisation de l’engagement solennel pris par la CMA dans le "relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation" qu’elle a conclu avec le gouvernement malien à Alger, le 5 juin 2015, a-t-elle souligné.
La présidente de la Commission félicite les dirigeants de la CMA pour avoir fait le choix de la paix et de la réconciliation, en se joignant à l’Accord, qui constitue, a-t-elle précisé, un "compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que du caractère laïc et de la forme républicaine de l’Etat".
Elle réitère son appréciation au Président malien Ibrahim Boubacar Keita et à son gouvernement pour avoir su garder ouverte la porte du dialogue et pris des décisions courageuses afin d’arriver aux résultats d’aujourd’hui.
Mme Zuma remémore avec gratitude le rôle de l'Alégrie, chef de file de la médiation internationale, pour les efforts qu’elle ne cesse de déployer pour la paix et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel et les sacrifices consentis dans ce cadre.
Un message similaire a été envoyé aux mouvements de la Plateforme d’Alger qui ont posé des actes positifs de nature à faciliter cette étape du processus de paix, notamment l’engagement de se retirer de la ville de Ménaka. La Présidente de la Commission souligne la nécessité pour les parties maliennes de persévérer dans leurs efforts pour parvenir durablement à la paix et à la réconciliation, estimant que la première garantie de l’aboutissement de cet accord réside dans "la sincérité des Parties, leur bonne foi et leur engagement à assumer les décisions convenues et à les traduire dans les faits".
La présidente de la Commission exprime à nouveau l’engagement de l’UA à "suivre et à accompagner" le processus de mise en œuvre de l’Accord, appellant les Etats membres de l’UA et l’ensemble de la communauté internationale à "mobiliser le soutien politique, financier et technique nécessaire pour son application effective".
Il convient de rappeler que l’Accord pour la paix et la réconciliation avait été signé, le 15 mai 2015 à Bamako, par le gouvernement malien, les Mouvements de la Plateforme d’Alger et des composantes de la CMA, ainsi que par les membres de la Médiation conduite par l’Algérie, y compris l’UA.

 

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