Régions

Tipasa : La vente directe, un moyen pour réguler les prix des fruits et légumes

Publié par dknews le 23-06-2015, 17h09 | 48
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Le marché de la Rahma, mis en place, pour la deuxième année consécutive dans la ville de Tipasa, à l’occasion du mois de Ramadhan, s’est imposé comme un moyen pour réguler les prix des fruits et légumes et les mettre à la portée des petites bourses, constate-t-on.

Cet espace commercial, où le citoyen peut acquérir des fruits et légumes frais à des prix alléchants, est a l’origine d’un fléchissement des prix de l’ordre de 50%, à l’échelle locale.
Que l’on juge, une famille de cinq (5) membres peut y acquérir ses besoins en fruits et légumes, pour une dizaine de jours, contre seulement  la somme de 1 500, voire 2 000 DA, au maximum, au moment où les commerçants de détail font la loi au niveau de la ville, en l’absence de marchés de proximité à Tipasa.

En effet le prix du kg de n’importe quel légume au niveau de ce marché ne dépasse pas les 50 DA, grâce à ce mécanisme de vente directe du producteur au consommateur.Ainsi en est-il de la pomme de terre, de la tomate et de l’oignon, dont le kg ne va pas au-delà des 35 DA, au moment où les cours du concombre, de la laitue, de la pastèque, et de la pêche fluctuent entre 20 et 30 DA, et où l’haricot et la carotte sont cédés à 50 DA le kg.

De la viande ovine est, aussi, proposée par un éleveur de la région, à 1.300 DA/kg, au moment où le poulet est cédé à 260 DA le kg, le foie de mouton à 1.800 DA, et le plateau d’œufs de 30 unités à 200 DA, une situation qui a fait le bonheur d’un grand nombre de citoyens et qui a suscité une grande affluence dans cet espace commercial.

Saluant cette «initiative louable», de nombreux consommateurs rencontrés par l’APS, ont déploré sa «non-généralisation» à d’autres agglomérations urbaines de la wilaya, à l’exemple de Koléa, Hadjout, Bou Ismail et Cherchell, «en dépit de leur importante croissance démographique».
A titre indicatif, la commune de Koléa renferme le quart de la population de la wilaya (150.000 habitants), et dispose de nombreux espaces commerciaux non exploités, argumentent-ils.

Certains autres consommateurs déplorent les «pratiques illégales de quelques vendeurs au niveau même de ce marché, qui ne respectent pas les prix de gros qui y sont fixés». Pourtant,une équipe d’observateurs a été chargée, par la direction du commerce et la chambre d’agriculture, du contrôle de la conformité des prix de ce marché avec ceux affichés au niveau du marché de gros de Hatatba.
Le directeur du commerce de la wilaya, Sassi Biter, a affirmé à l’APS l’application de la loi «avec toute sa rigueur» à l’encontre de tout vendeur «en infraction avec l’accord l’engageant à vendre ses produits au prix de gros», assurant qu’il n’a été enregistré «aucune réclamation à ce sujet».

Le marché pris d’assaut en début de matinée ..
S’il y’a une règle à respecter pour ce marché, c’est bien celle de «faire ses achats dans les premières heures de la matinée, et avant la mi- journée», selon des client avisés, qui justifient ce choix par la «fraîcheur des produits et leurs prix alléchants».
En effet, tous les produits sont épuisés à la mi-journée, et certains vendeurs se prêtent, des fois, à des actions de bienfaisance, en offrant gratuitement, à des nécessiteux, leurs invendus de légumes et fruits, comme constaté par l’APS au niveau du carré d’un producteur de tomates.

Selon le président de l’association de la wilaya de protection du consommateur, la «vente directe demeure le meilleur moyen de régulation des prix et du maintien du pouvoir d’achat des citoyens», dans l’attente de l’ «implication active du consommateur dans ce processus, en adoptant une culture de boycott  et de soumission des produits à la règle de l’offre et de la demande».

La vente directe : un mécanisme conjoncturel efficient
En procédant, jeudi dernier, à l’ouverture de ce marché, à la cité administrative de la ville, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, avait déclaré que son objectif était de préserver le pouvoir d’achat des citoyens à faible revenu.

Qualifiant cette initiative d’expérience «digne d’intérêt», le ministre s’est montré satisfait des prix et de la qualité des marchandises exposées, avant d’inviter les autorités et associations professionnelles des secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire de chaque wilaya, à l’ «organisation de marchés similaires».

Les marchés de la Rahma appliquent le principe de la «vente directe», consistant en la «passation du produit des mains du producteur vers le consommateur final, sans intermédiaire aucun».
Une pratique à laquelle ont recours les producteurs «de façon conjoncturelle», pour des fins de promotion de leurs produits, ou dans un objectif de solidarité sociale, comme c’est le cas pour le marché de Tipasa, indique-t-on.

Un marché de proximité, le rêve des habitants
L’ouverture de ce marché de la Rahma par le ministre du commerce participe au maintien du pouvoir d’achat des familles, particulièrement au niveau de cette ville côtière de Tipasa, où les prix des légumes et fruits enregistrent des courbes ascendantes, en été, et ce en l’absence de véritables marchés de proximités, durant toute l’année, en dépit de l’existence de trois marchés .

Cette situation est à l’origine du monopole exercé par un «petit» nombre de commerçants de détail de fruits et légumes, qui pratiquent des prix exorbitant au niveau des marchés de Hadjout, Cherchell, Koléa et Bou Ismail, acculant la majorité des citoyens à venir s’approvisionner, chaque semaine, au niveau de ces marchés.

La ville de Tipasa compte deux (2) marchés de proximité relevant de la commune, en plus d’un centre commercial (relevant de la wilaya), qui a fermé ses portes dernièrement, après avoir été boudé par les commerçants.

Les deux marchés sus-cités ont été, également, boudés par les jeunes, qui y ont bénéficié de carrés, en dépit de leur emplacement stratégique, selon le président de la commune, Melik Djouher, qui a fait part d’un «projet pour la réactivation de ces deux espaces commerciaux».

En attendant, le seul espoir des ménages pour en finir avec la cupidité des détaillants et du phénomène du commerce informel, demeure le marché de proximité couvert, ouvert dernièrement, à la sortie - ouest de la ville, au titre du programme du ministère de l’Intérieur visant l’éradication des marchés informels.

 

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