
Le ministre des finances chinois a déclaré mardi à Washington que les Etats-Unis devraient investir davantage dans les infrastructures et encourager leurs citoyens à économiser plus.
Les Etats-Unis doivent «accroître leur taux d'épargne» et convertir ces économies «en investissements» pour apporter «une plus grande contribution à la croissance économique mondiale», a affirmé à Washington Lou Jiwei, ministre des finances chinois.
Dans le cadre de la 7ème édition du «dialogue stratégique et économique» entre les Etats-Unis et la Chine, M. Jiwei venait de participer à une session de discussion avec Jack Lew, le secrétaire au Trésor américain et Janet Yellen, la présidente de la Banque centrale américaine.
«Un plus grand espace budgétaire doit être consacré à l'investissement dans les infrastructures et l'innovation» aux Etats-Unis, a encore affirmé le ministre chinois au cours d'une conférence de presse au Trésor.
«M. Lew dit que la Chine et les Etats-Unis forment 40% de la croissance mondiale, mais la Chine en fait 30% et les Etats-Unis seulement 10%», a poursuivi M. Jiwei ajoutant que les Etats-Unis «devraient faire mieux».
Interrogé sur les conséquences que pourrait avoir une future hausse des taux d'intérêt américains sur les flux de capitaux en Chine, le ministre a répondu qu'une telle éventualité n'aurait qu'»un impact limité sur l'économie chinoise», la balance des comptes courants chinoises n'étant pas totalement libéralisée», a-t-il rappelé.
Il a ajouté qu'il fallait néanmoins «faire attention» à l'impact qu'une telle hausse des taux de la Réserve fédérale aurait sur les pays émergents. Le ministre s'est refusé à évoquer la question du piratage informatique affirmant que ce n'était «pas un sujet de discussion dans le cadre des réunions économiques».
«Demandez au ministre des affaires étrangères», a-t-il lancé.
Quelques instants plus tôt, son homologue américain Jack Lew avait réitéré «la profonde inquiétude que suscite le vol électronique, parrainé par le gouvernement chinois, d'informations économiques confidentielles et de technologies brevetées».
«De tels agissements dépassent les limites de ce qui est acceptable dans le cyberespace», a ajouté M. Lew.