Monde

Conflit au Sahara occidental : le Maroc veut obstruer le processus de paix

Publié par dknews le 24-06-2015, 17h38 | 49
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Le Maroc veut obstruer toute possibilité de progrès dans le processus de paix au Sahara occidental, a déclaré le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Ahmed Boukhari, devant le comité chargé de décolonisation, a rapporté mercredi l'agence de presse sahraouie (SPS)

.Selon la même source, M. Boukhari a estimé que les autorités marocaines cherchent à gagner du temps pour maintenir les choses en l'état dans les territoires sahraouis occupés.
«Le Maroc veut obstruer toute possibilité de progrès dans le processus de paix. Il cherche à gagner du temps en attendant l'arrivée, dans un an, d'un nouveau secrétaire général des Nations unies, avec l'illusion que cela entraînerait l'oubli et donc l'acceptation du fait accompli», a averti le diplomate sahraoui.

Il s'agit là, soutient-il, de «faux calculs qui ont montré leurs limites même chez des empires coloniaux beaucoup plus puissants».Le diplomate sahraoui a mis en exergue par ailleurs l'évolution de la lutte du peuple sahraoui pour l'exercice de son droit inaliénable à l'indépendance contre l'occupation marocaine.

Il a, en outre, informé le Comité sur les derniers développements relatifs aux efforts de l'ONU et de l'Union Africaine (UA) en vue d'aboutir à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental. En dépit des efforts précieux menés par l'UA et plusieurs membres du Conseil de sécurité lors de l'adoption de la récente résolution onusienne sur le Sahara occidental, en particulier le Venezuela, Angola, Nigeria Tchad, entre autres, le blocage persiste, a regretté M. Boukhari.

Le 25 Sommet de l'Union africaine tenu à Johannesburg a pris une décision qui reflète la frustration de l'Afrique devant la stagnation de la situation au Sahara occidental et a lancé un appel à l'Assemblée générale (AG) de l'ONU afin d'arrêter une date pour y tenir un référendum d'autodétermination.
«La paralysie du Conseil de sécurité est la conséquence de l'appui de la France à l'occupation marocaine de notre pays», a-t-il ajouté. Cela dit «peut conduire à une situation extrêmement dangereuse et incontrôlable».

La frustration du peuple sahraoui devant l'»inaction de l'ONU», qui peine à assurer la décolonisation complète de la dernière colonie africaine, «ne peut être contenue par des promesses vides», a-t-il encore ajouté.

C'est pourquoi, dit-il, en s'adressant au président de l'instance onusienne, «que nous engageons à nouveau votre comité afin qu'il prouve qu'il est vif et toujours attaché à la mission historique qui lui a donné le droit d'existence, à savoir, l'élimination du colonialisme sous toutes les formes».

A ce stade, «nous avons demandé à plusieurs reprises à ce comité d'aller sur le terrain et visiter le territoire de la dernière colonie africaine sur son agenda». Cette idée a été, affirme-t-il, accueilli favorablement lors de cette séance du comité ainsi qu'au séminaire tenu en mai à Managua (Nicaragua).

«Si le Conseil de sécurité est paralysé une fois de plus dans l'histoire pour les raisons que nous connaissons déjà, ce comité ne doit pas se confondre avec celui-ci. Il a ses règles et sa procédure lui garantissant d'opérer en toute circonstance au profit du droit à l'autodétermination des peuples colonisés», a-t-il insisté.

En d'autres termes, «le Comité doit sortir du long hivernage qui l'a empêché depuis 1975 de suivre attentivement le processus de décolonisation du Sahara occidental», a-t-il conclu.

Brahim Ghali : Consensus africain sur la nécessité d'une solution rapide à la question sahraouie

L'ambassadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali a fait état d'un «consensus africain» sur la nécessité d'une solution rapide à la question sahraouie, conformément à la légalité internationale, pour la réalisation d'une paix durable et globale dans le continent».

«Il apparaît clairement qu'à travers les décisions prises par l'Union Africaine (UA) lors du dernier sommet tenu à Johannesburg (Afrique du Sud),
il y a un consensus africain sur la nécessité de trouver rapidement une solution à la question sahraouie, conformément à la légalité internationale pour réaliser une paix durable et globale dans le continent», a souligné l'ambassadeur sahraoui lors d'un point de presse tenu mardi soir au siège de l'ambassade sahraouie à Alger.

Le diplomate sahraoui a estimé que les récentes décisions de l'UA relatives à la question sahraouie «sont extrêmement importantes et répondent aux aspirations de l'étape actuelle» notamment l'appel lancé par l'ONU pour fixer, dans les plus brefs délais, une date pour le referendum d'autodétermination du peuple sahraoui.

Il a exprimé, à cet effet, le souhait que cette démarche trouve un écho auprès de l'UE et du conseil de sécurité onusien, soulignant que les dernières décisions de l'UA «ne doivent pas rester lettres mortes». «L'UA doit créer les mécanismes de mise en oeuvre de ces décisions dans les plus brefs délais», a-t-il soutenu. Par ailleurs, le même responsable a annoncé que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon préparait une visite dans la région, en vue de «donner un nouveau élan aux efforts de l'ONU visant le règlement de la question sahraouie, conformément aux chartes et aux résolutions onusiennes.

Cette visite sera l'occasion pour Ban Ki Moon d'évoquer «les entraves marocaines qui empêchent le règlement de la question sahraouie selon son processus légal».A une question sur la disposition de son pays à recourir à la lutte armée, M. Ghali a dit que cette option restait de mise devant la poursuite de l'occupation marocaine des territoires sahraouis et l'impossibilité pour le peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, sous l'égide de l'ONU.

 

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