La Confédération des syndicats algériens a organisé dimanche un mouvement de protestation «pacifique» et «symbolique» devant la Grande poste (Alger) pour protester contre son «exclusion» de la tripartite à laquelle a pris part l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) comme seul représentant des syndicats aux cotés du Gouvernement et du patronat.
La Confédération des syndicats algériens regroupe six organisations.
Il s'agit du l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat national des psychologues, le Conseil national de l'enseignement supérieur, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique.
La manifestation a vu également la participation de représentants du Conseil national des lycées (CLA) qui a organisé également une journée de protestation à l'occasion de la tenue de la tripartite.
Les syndicats ont souligné à la presse que ce mouvement de protestation était organisé à l'occasion de la tenue dimanche de la tripartie à laquelle
les syndicats autonomes agréés n'ont pas été invités.
La Confédération a dénoncé son exclusion et sa marginalisation de cette tripartite, «un mépris», a-t-elle estimé, de la part du Gouvernement qui avait déjà promis de l'inviter à la présente rencontre en tant que partenaire social.
A ce propos, le chargé de communication de l'UNPEF, Messaoud Amraoui a indiqué que la Confédération qui compte des syndicats «agissants et influents», refuse que le patronat ou l'UGTA parlent en son nom.
De son côté, le secrétaire général des praticiens de la santé publique, Chibane Noufel a déclaré que cette manifestation «symbolique» représentait la deuxième phase du mouvement de protestation auquel prennent part des cadres syndicaux sans la participation de la base laborieuse.
Lors de cette manifestation, les forces de l'ordre ont bouclé les issues menant au Palais du gouvernement et arrêté 20 à 50 personnes dont deux d'entre eux ont été libérées, selon Sadek Dziri, président de l'UNPEF.Parmi les personnes arrêtés figurent «dix syndicalistes du SNAPEST», selon le coordonnateur national de ce syndicat, Meziane Meriane. Par ailleurs, trois «intrus» ont été arrêtés par les forces de l'ordre sur la place de la Grande poste avant l'arrivée des protestataires.Parmi les revendications de la confédération, la défense des intérêts et droits des travailleurs et la promotion de leur conditions socioprofessionnelles et la défense du droit à l'exercice syndical.
