La Commission européenne a publié dimanche des propositions de réformes soumises par les créanciers et déjà rejetées par le gouvernement grec mais qui feront objet de référendum le 5 juillet.
«Dans un souci de transparence et afin d'en informer le peuple grec, la Commission européenne publie les dernières propositions arrêtées par les trois institutions (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international)», a indiqué un communiqué de la Commission.
Le texte ne fait aucune référence au référendum que le Premier ministre grec Alexis Tsipras a convoqué pour dimanche prochain mais détaille les réformes réclamées à Athènes en échange d'une aide financière. Les discussions entre la Grèce et ses créanciers bloquent en particulier sur la réforme des retraites et celle de la TVA. Les Grecs devront dire «oui» ou «non» aux mesures proposées vendredi au gouvernement d'Alexis Tsipras par les créanciers lors d'un des derniers cycles des négociations qui durent depuis la fin février.
Mais au cours de la semaine qui vient, le pays à court d'argent est confronté au risque de secousses financières en série: le 30 juin, il risque de ne pouvoir rembourser le FMI d'un prêt de 1,5 milliard d'euros et le même jour prendra fin le plan d'assistance financière dont bénéficie Athènes depuis 2012.
Considérant que la Grèce a rompu les négociations en cours, les pays de l'eurozone ont en effet refusé samedi de prolonger ce plan le temps du référendum, comme le demandait le gouvernement grec. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker doit animer une conférence de presse lundi matin, a annoncé un porte-parole de la Commission.
Dans son communiqué, la Commission explique que les négociations se poursuivaient jusqu'au moment où Athènes a mis fin aux discussions de manière unilatérale vendredi soir, en convoquant le référendum.
Les propositions des créanciers reprennent différentes réformes déjà refusées par Alexis Tsipras, qui s'est dit persuadé, dans un discours samedi soir devant le Parlement, que, lors du référendum, «le peuple grec dira un grand non à l'ultimatum» des créanciers.