Les manifestations contre l'augmentation programmée des tarifs de l'électricité en Arménie se poursuivaient dimanche dans le centre d'Erevan au lendemain des promesses faites par le gouvernement de «porter le poids» de cette hausse du tarif.
Quelque 200 à 300 manifestants continuaient de bloquer la principale artère d'Erevan pour protester contre une augmentation de 16% du prix de l'électricité, annoncée par le gouvernement à la demande de la société Réseaux d'électricité d'Arménie (ENA).
Samedi soir, ils étaient plus de 10.000 manifestants à chanter des slogans devant le palais présidentiel, et des milliers d'Arméniens sont à nouveau attendus dimanche soir pour «continuer la lutte» comme le leur a demandé la frange dure des militants.
Le président arménien Serge Sarkissian leur a promis que l'Etat allait temporairement «porter le poids de cette hausse du prix de l'électricité» jusqu'à ce qu'un audit auprès d'ENA établisse si cette augmentation est justifiée. «Si l'audit confirme que la hausse du tarif est justifiée, les consommateurs commenceront à payer le nouveau tarif», a expliqué le président.
Le Premier ministre arménien, Hovik Abrahamian, avait affirmé auparavant qu'il ne reviendrait pas sur sa décision d'augmenter de 16% les tarifs d'électricité à partir du 1er août, ceci afin d'«assurer la sécurité énergétique du pays».
Cette hausse est destinée à éviter «les coupures de courant régulières qui mènent à des conséquences irréparables pour l'économie du pays», avait-t-il affirmé.
Commencées le 19 juin, les manifestations ont pris de l'ampleur après la brève interpellation mardi de 237 manifestants et la violente dispersion de centaines d'autres par la police.
