La production de haschich est en sensible hausse d'année en année au Maroc, le plus grand fournisseur de résine de cannabis dans le monde, affirme le rapport annuel de l'Office des Nations Unies sur la Drogue et le Crime (Onudc) pour l'année 2015.
La même source précise que «les principales zones de culture du cannabis au Maroc sont situées dans la région du Rif, l'une des régions les plus pauvres du pays, où les agriculteurs qui cultivent le haschich gagnent moins que le revenu moyen».
Le rapport onusien est basé sur des chiffres fournis par le gouvernement marocain. Ainsi, selon ce rapport, le Maroc abritait, en 2013, 47196 hectares de surface dédiée à la cultivation de cette drogue alors que selon certains observateurs, le chiffre pourrait facilement être multiplié par deux.
A titre d'exemple, alors que le rapport cite la quantité de 200 tonnes saisis par les services de sécurité marocain, les douanes françaises ne citent que 39 tonnes.
Des informations aussi surprenantes qu'incroyables, puisqu'il est connu au Maroc que l'Etat consent la cultivation du cannabis dont les barons, selon plusieurs sources y compris des documents américains révélés par Wikileaks, se trouvent dans les hautes sphères de l'Etat.
Pour justifier la présence des champs de drogue au Maroc, les autorités marocaines «se cachent» derrière la politique du «développement alternatif» promu officiellent par l'Initiative nationale de développement humain dans des zones maintenues dans une situation de pauvreté extrême sans y développer d'autres activités génératrices de revenus.
La production du cannabis, avec une production en sensible hausse d’année en année, selon les quantités saisies, le Royaume du Maroc, constitue une véritable menace pour son voisinage ainsi que pour l'Europe.
Le Maroc est le premier fournisseur de haschisch en France, mais aussi en Europe, d’après les services douaniers français. Le pays serait même l’unique pourvoyeur de Haschisch en France, où 157,3 tonnes de cette drogue ont été saisies en 2014, soit 84% de plus qu’en 2013.
Dans son rapport mondial 2015 sur la drogue, publié vendredi, l'ONUD affirme en outre qu'avec les Pays-Bas et l'Espagne, le Maroc continuera d'être le principal pays de départ/transit du cannabis dans le monde, prédit l'Onudc dans son dernier rapport qui passe en revue l'évolution du phénomène.
«Les Pays Bas, le Maroc et l'Espagne ont été mentionnés dans les saisies de drogue simples comme les principaux pays de départ ou de transit du cannabis durant les dernière décennie», affirme l'Office onusien. «Ces trois pays continueront de l'être quand on considère les tendances observées sur la période 2010-2014», affirment les auteurs du rapport.
Il est indiqué aussi que le «mur de la honte» marocain, au Sahara Occidental, constitue la plaque tournante des grandes quantités de cette drogue destinées à la région sahélienne «dans le but précis de la déstabiliser et présenter le Maroc comme pays stable et modéré alternatif».
