Près des deux tiers des victimes de la canicule qui frappe depuis plus d'une semaine le sud du Pakistan sont des sans-abri, a affirmé lundi un ministre local, alors que le bilan dépassait les 1.200 morts dans la première ville du pays.
La chaleur étouffante avait atteint 45°C la semaine dernière à Karachi, plus grande ville du Pakistan avec ses quelque 20 millions d'habitants, frappant de plein fouet les plus pauvres, mendiants et travailleurs journaliers qui comptent sur peu d'espaces verts pour se protéger du soleil et ont un accès difficile à l'eau potable.
Résultat, «environ 60 à 65% des victimes sont des mendiants ou des accros à l'héroïne (drogue qui fait des ravages chez les pauvres à Karachi), bref des sans-abris», a déclaré Jam Mehtab Dahar, ministre de la Santé de la province méridionale du Sind, dont Karachi est la capitale.
Le reste des victimes de cette canicule sont pour la plupart des femmes âgées retrouvées mortes chez elles alors que les coupures d'électricité privent la population de ventilation et de climatisation et perturbent le système d'adduction d'eau, a ajouté M. Dahar.
Selon Zafar Ejaz, un cadre au ministère de la Santé, 1.229 morts ont été recensés dans les hôpitaux de Karachi, un bilan qui pourrait encore s'alourdir car de nombreuses victimes potentielles de la canicule demeurent isolées chez elles ou dans la rue.
