Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déclaré lundi qu'il n'y aura pas d'accord sur le nucléaire iranien tant que l'Iran et les grandes puissances «ne seront pas d'accord sur tout».
Un accord avec l'Iran devra «limiter la production et la recherche» en matière nucléaire, permettre un contrôle des installations iraniennes et prévoir la possibilité de ré-imposer les sanctions si Téhéran ne respectait pas les termes de l'accord, a expliqué le ministre à des journalistes à New York.
«Nous avons fait des progrès mais nous ne sommes pas au bout du processus» de négociation, a-t-il ajouté, se disant prêt à retourner à Vienne «cette semaine». Les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances et de l'Iran, à l'exception de l'Américain John Kerry, ont quitté Vienne dimanche soir, laissant leurs experts sur place.
Les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine, France et Allemagne) veulent s'assurer que l'Iran ne cherchera pas à se doter de l'arme nucléaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui asphyxient l'économie iranienne depuis une décennie.
Il est d'ores et déjà acquis que les discussions se prolongeront de quelques jours au-delà de la date butoir initialement fixée au 30 juin. «Les Iraniens demandent des précisions sur la levée des sanctions et nous (les grandes puissances) nous demandons aussi des précisions», a expliqué le haut diplomate français.
«Nous avons décidé de prendre davantage de temps pour être sûrs des réponses possibles» à ce problème, a-t-il précisé. «Il n'y aura pas d'accord tant que nous ne serons pas d'accord sur tout».
Les négociations, entamées il y a 20 mois, ont déjà permis la conclusion d'un accord-cadre le 2 avril à Lausanne, en Suisse, qui devait être finalisé au plus tard le 30 juin.
