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RD Congo : Kabila ne veut pas de médiation étrangère dans le dialogue national

Publié par dknews le 30-06-2015, 18h00 | 23
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Le président congolais, Josef Kabila, semblait fermer la porte à toute forme de médiation étrangère dans le «dialogue national» qu'il a proposé en vu de parvenir à des élections apaisées, alors que c'est une condition posée par une partie de l'opposition pour y participer, ont rapporté mardi les médias.

«L'écrasante majorité» des Congolais qui se sont déjà exprimés sur le sujet «souhaite que dans l'éventualité du dialogue, celui-ci soit mené sans ingérence étrangère, à travers un nombre limité de participants, et pour une durée relativement courte», a déclaré le président Kabila, qui s'exprimait dans un message télévisé à la veille de la fête de l’indépendance.

Le président de la République démocratique du Congo (RDCongo) faisait référence aux résultats provisoires des consultations qu'il a lancées en juin avec «les forces vives de la Nation», pour déterminer l'opportunité d'un éventuel «dialogue national» en vue des élections à venir.
«Les propositions» des participants à ces consultations (dont le nombre n'est pas connu) «seront autant que faire se peut prises en compte», a déclaré M. Kabila.

Alors qu'une partie de la presse congolaise attendait du chef de l'Etat qu'il «fixe l'opinion» par rapport la date pour la tenue de cette table-ronde. L'opposition réclame de longue date un dialogue politique alors que le pays est sous tension à l'approche d'un cycle d'élections devant s'achever en novembre 2016 avec la présidentielle.

Mais l'opposition, qui soupçonne M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à s'accrocher à tout prix au pouvoir, apparaît désunie face au dialogue proposé par le chef de l'Etat, à qui la Constitution interdit de se représenter. L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, a dit être disposée à y prendre part, mais à condition que celui-ci soit supervisé par un médiateur de l'ONU.

Une coalition réunissant les deux autres partis principaux de l'opposition a déjà annoncé son intention de boycotter le dialogue, y voyant une manoeuvre du camp présidentiel pour retarder les élections.
«Nous n'accepterons jamais de participer si le médiateur est un Congolais choisi par M. Kabila», sinon «ce sera encore une perte de temps», a déclaré un responsable de la coalition.

Eve Bazaiba, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième parti de l'opposition à l'Assemblée nationale, a répété pour sa part que «le dialogue comme prôné par le président Kabila était inopportun».

«Ce sont des manoeuvres dilatoires», a-t-elle ajouté. La RDC traverse une grave crise politique depuis les élections législatives et présidentielle de 2011, marquées par des irrégularités et des fraudes massives.La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a publié en février un calendrier prévoyant à partir d'octobre une série de scrutins devant mener à la présidentielle de 2016.

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