La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé mardi les deux Parlements rivaux libyens à former un gouvernement d'union nationale «dans les jours qui viennent».
La Libye compte deux Parlements et deux gouvernements qui se disputent le pouvoir, l'un à Tripoli et l'autre à Tobrouk (est), le seul à être reconnu par la communauté internationale, depuis la chute de l'ancien régime en 2011.
«Un gouvernement d'unité libyen serait la meilleure défense contre l'extension de (l'organisation autoproclamée «Etat islamique» EI) Daech dans la région», a souligné une porte-parole de Mme Mogherini, Maja Kocijancic.
L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, avait soumis un quatrième texte d'un accord politique présenté par l'ONU aux parties début juin.«L'accord politique présenté par l'ONU est un bon compromis pour la Libye», a assuré Mme Mogherini. «J'espère donc que l'accord final présenté par Bernardino Leon sera accepté par toutes les parties dans les jours qui viennent».
Elle a rappelé la promesse de l'UE de «soutenir un gouvernement d'unité nationale et de fournir tout le soutien nécessaire pour aider à la reconstruction, la stabilité et le développement de la Libye».
Les Européens cherchent par ailleurs un aval des autorités libyennes pour que leur mission navale censée lutter contre les passeurs de migrants en Méditerranée, EU Navfor Med, puisse monter en puissance.
Celle-ci est à ce stade limitée à une surveillance et à des patrouilles dans les eaux internationales au large de la Libye, à défaut de feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU. Or ce dernier exclut de donner son aval en l'absence d'une requête formelle d'un gouvernement libyen.
