La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf s'est déclarée jeudi persuadée que son pays réussirait à contenir la réapparition du virus Ebola, annoncée ces derniers jours alors que le pays se croyait débarrassé de l'épidémie.
«C'est inquiétant pour nous, nous essayons d'aller à la racine, de découvrir comment c'est arrivé. Nous n'avons pas encore de rapport complet», a déclaré Mme Sirleaf dans une adresse télévisée à la Nation.
«Néanmoins, je suis convaincue que notre système de gestion des incidents est capable de contenir (le virus), de l'isoler (...) afin qu'il ne puisse pas progresser», a-t-elle ajouté.
Les autorités ont annoncé mardi la mort d'un adolescent victime d'Ebola, premier cas signalé depuis plus de trois mois dans le pays, et de deux nouveaux malades liés à ce dernier.
Le Liberia se croyait jusqu'à cette semaine débarrassé du virus, comme l'avait certifié le 9 mai l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, a fait plus de 11.200 morts, dont quelque 4.800 au Liberia, le pays le plus touché. «C'est très regrettable de voir réapparaître Ebola au Liberia. Il s'agit de la troisième vague dans le pays.
Ce n'est pas tout à fait imprévu, étant donné la porosité de ses frontières», a réagi KarinLandgren, représentante des Nations unies au Liberia.
«Le Liberia a été le premier des trois pays à chasser Ebola. Ce qui est important, c'est que le pays sait désormais quoi faire lorsqu'un nouveau cas d'Ebola apparaît», a-t-elle ajouté.
Après une nette décrue depuis le début de l'année, l'épidémie est repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai, les deux autres pays les plus affectés.
Au Liberia, le système de santé, déjà embryonnaire avant la crise avec seulement 50 médecins et 1.000 infirmières pour 4,3 millions d'habitants, a été dévasté: 192 membres du personnel de santé sont morts, sur 378 infectés.