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Nucléaire iranien : l'Iran réaffirme sa volonté d'un accord «juste et quilibré»

Publié par dknews le 03-07-2015, 17h24 | 34
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L'Iran a réaffirmé jeudi sa volonté de parvenir à un accord nucléaire «juste et équilibré» avec les grandes puissances, lors d'une rencontre à Téhéran avec le chef de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Yukiya Amano.

M. Amano a rencontré des responsables iraniens pour faire avancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, qui font l'objet d'intenses tractations à Vienne entre l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), sous l'égide de l'UE.
M. Amano, qui séjourne Téhéran pour la quatrième fois depuis 2012, a indiqué comprendre les «inquiétudes et les sensibilités» iraniennes, soulignant avoir «fait des propositions pour faire disparaître les obstacles existants (et) accélérer le processus de coopération» entre Téhéran et l'agence onusienne, selon Irna.

Il s'est entretenu dans l'après-midi avec le président Hassan Rohani. Les discussions ont porté selon Irna sur la coopération de Téhéran avec l'AIEA dans le cadre d'un plan d'action conjoint conclu en novembre 2013 et les moyens d'accélérer la résolution des questions en suspens, notamment les activités nucléaires de l'Iran dans le passé.

Selon ce plan, l'Iran a accepté de répondre aux questions de l'AIEA sur des preuves «crédibles», selon l'agence, que Téhéran a mené des recherches au moins jusqu'en 2003 pour se doter de la bombe atomique, ce que dément l'Iran.L'agence onusienne sera un des acteurs clés en cas d'accord, qui placerait le programme nucléaire sous contrôle international, en échange d'une levée des sanctions économiques mises en place depuis 2006.

Cet accord doit également «protéger les droits» du pays dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire, a affirmé le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN), Ali Shamkhani, cité par l'agence officielle Irna.

«Tout accord qui assure réellement la poursuite et le progrès de l'industrie nucléaire pacifique ainsi que la levée inconditionnelle des sanctions injustes et illégales sera considéré comme positif», a-t-il ajouté. Le CSSN est chargé de définir les politiques de défense et de sécurité du pays, dont le programme nucléaire, et de défendre ses intérêts nationaux. Ses décisions doivent être avalisées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire.

L'agence cherche aussi à avoir accès aux scientifiques impliqués, ainsi qu'aux documents et sites qui pourraient avoir abrité les recherches, des demandes refusées catégoriquement par l'ayatollah Khamenei.

«nécessité de plus de travail» pour le règlement des questions en suspens (AIEA)
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé vendredi, après une visite de son chef à Téhéran, que les deux parties avaient une «meilleure compréhension» sur leur coopération mais qu'il fallait encore «plus de travail» pour régler les questions en suspens.

«Je crois que les deux parties ont une meilleure compréhension (...) mais plus de travail est nécessaire», a déclaré le chef de l'AIEA, Yukiya Amano, après une visite cruciale à Téhéran où il a notamment rencontré le président Hassan Rohani. M. Amano a effectué jeudi cette visite d'une journée à Téhéran alors que les grandes puissances et l'Iran tentent de conclure à Vienne un accord historique sur le nucléaire iranien. Le diplomate japonais a eu également des entretiens avec Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale.

«L'objectif de la visite était d'avancer le travail pour le règlement des questions en suspens concernant le programme nucléaire de l'Iran, notamment des clarifications en ce qui concerne la possible dimension militaire (PMD)», selon un communiqué. La PMD est un des aspects les plus délicats des négociations. L'AIEA soupçonne Téhéran d'avoir mené des recherches au moins jusqu'en 2003 pour se doter de la bombe atomique, et cherche à avoir accès aux scientifiques impliqués, ainsi qu'aux documents et sites qui pourraient avoir abrité ces recherches.

Téhéran a toujours démenti avoir voulu ou vouloir se constituer un arsenal militaire nucléaire, affirmant que les documents sur lesquels se base l'AIEA sont des faux. L'AIEA est appelée à jouer un rôle majeur de contrôle et de vérification en cas d'accord entre Téhéran et les grandes puissances. Cet accord verrait le programme nucléaire iranien placé sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions contre Téhéran.

 

un accord en vue «dans les jours qui viennent»

 

Le négociateur en chef russe, Sergueï Riabkov, a annoncé jeudi soir qu'un accord sur le nucléaire iranien était proche alors que les négociations se poursuivent à Vienne sur ce dossier . «Je ne peux pas prédire combien d'heures il faudra pour résoudre cette affaire. Mais chaque partie est d'avis que le dossier sera résolu dans les jours qui viennent, sans recourir à de nouveaux délais ou à des alternatives dangereuses», a-t-il déclaré selon l'agence de presse russe TASS. Le document sur lequel travaillent l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) pour atteindre un accord est «prêt à 91%», a assuré le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Pour autant, M. Riabkov a annoncé que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ne se rendra à Vienne «ni vendredi ni samedi», tandis que lui-même quittait la capitale autrichienne pour préparer le sommet annuel des
BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) qui se tient le 9 juillet en Russie. Le négociateur russe a également tenu à démentir «des rumeurs selon lesquelles un texte a été préparé et soumis à la relecture aux ministres» des Affaires étrangères des grandes puissances qui négocient à Vienne avec l'Iran. Il s'est cependant félicité de la visite à Téhéran du directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano. Cette visite pourrait «apporter une plus grande clarté» aux négociations sur le dossier nucléaire iranien, a-t-il salué M. Riabkov alors que M. Amano était reçu par le président iranien Hassan Rohani.
 

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