Les trois provinces de l'Ouest du Canada étaient toujours aux prises jeudi avec d'importants feux de forêts et plusieurs milliers de personnes restaient empêchées de regagner leur domicile, selon le bilan des autorités locales.
La situation en Saskatchewan monopolisait l'attention des responsables politiques avec l'arrivée sur le terrain des premiers militaires venus prêter main forte aux sapeurs pompiers sur place.
Jeudi, le dernier bilan faisait état de 118 feux toujours actifs, dont une vingtaine hors de contrôle.
Depuis la fonte des neiges, un peu plus de 600 incendies ont été répertoriés.
C'est trois fois que l'an dernier sur la même période, selon le service d'incendie de la province.
Les feux sont particulièrement violents au nord de la Saskatchewan, principalement dans des localités où vivent de nombreux autochtones.
Évacuées pour certaines depuis près d'une semaine, un peu plus de 13.000 personnes étaient toujours hébergées dans des centres communautaires parfois à plusieurs centaines de kilomètres ou dans la province voisine de l'Alberta.
«C'est un moment difficile» pour ces personnes évacuées, même si «elles sont bien prises en charge», a déclaré jeudi Jim Reiter, ministre des Relations gouvernementales de la Saskatchewan.
En Colombie-Britannique, la province la plus à l'ouest sur la côte pacifique, de nouveaux feux se déclarent chaque jour et des avis d'évacuation ont été émis pour plusieurs localités des Rocheuses dans l'est de la province, où les foyers sont les plus nombreux.
Les pompiers ont également procédé à des évacuations dans des localités à 500 km au nord de Vancouver. Le ministère provincial de l'Environnement a maintenu jeudi ses bulletins d'alerte sur la qualité de l'air pour le versant est de l'Ile de Vancouver avec la concentration de fines particules chargées par les fumées des incendies dans la région.
Les personnes souffrant de problèmes respiratoires chroniques, les personnes âgées ou les enfants sont invités à rester à l'intérieur et dans les espaces climatisés pour ne pas s'exposer aux particules fines.
«Cette situation est appelée à persister jusqu'à un changement des conditions météorologiques», a estimé ce ministère.
