Les événements douloureux de la semaine dernière dans la vallée du M'zab, qui ont fait 22 morts, ont été vite maîtrisés grâce à une intervention aussi efficace que rapide des plus hautes autorités du pays, à leur tête le président Abdelaziz Bouteflika.
Le conseil d'urgence qu'il a présidé a donné lieu à un déplacement sur place du Premier ministre qui a appelé les communautés mozabite et chaamba au calme, et à la raison. En parallèle, l'Etat a mis en place, sur instructions du président de la république, les structures de sécurité indispensables pour le retour au calme et à arrêter et juger les responsables de cette situation déplorable.
Le retour au calme est ainsi revenu juste après les interventions remarquables du président Bouteflika et du Premier ministre, autant à Berriane, Guerrara que Ghardaïa. Les réactions et les appels au calme et la réconciliation continuent pourtant. Dans un communiqué diffusé hier lundi, les notables de la communauté Ibadite de Ghardaïa ont montré leur opposition à "toute atteinte à l'unité nationale", et affirmé "rejeter toute forme de violence" en dénonçant les actes criminels perpétrés contre des personnes et leurs biens.
"Le Madjlis des notables s'oppose fermement à toute atteinte à l'unité du peuple et à l'intégrité du pays, et reste fidèle aux principes de la déclaration du 1er novembre 1954", ajoute le communiqué de la communauté Ibadite. Le même conseil a également dit attendre de la dernière visite du Premier ministre dans la région, une "concrétisation des aspirations de la population à vivre dans la quiétude, la sécurité et la stabilité".
En outre, il a témoigné sa "reconnaissance" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses décisions fermes visant la paix et la sécurité dans la région. Même réaction de la communauté chaamba qui, dans un communiqué du Madjlis Malikite a estimé que les décisions énoncées par le Premier ministre à Ghardaïa ont été " toujours revendiquées par le conseil malikite".
Le conseil de la communauté malékite de Ghardaia a également exhorté l'ensemble des citoyens de la wilaya à se "conformer et à respecter l'autorité publique" avant d'appeler les habitants de la région à "la vigilance, et à contribuer, au côté des autorités, au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région".
La cohésion sociale et religieuse dans la vallée du M'zab a par ailleurs suscité une vive réaction du Calif général de la Tidjania, Sidi Ali El Arabi Tidjani, qui a appelé les citoyens de Ghardaïa à faire prévaloir les valeurs de tolérance et de conciliation pour tourner la page des incidents déplorables que la wilaya a vécu.
Le Calife général de la Tidjania a également exhorté les citoyens de Ghardaïa, Guerrara et Berriane à faire prévaloir les valeurs de tolérance et de réconciliation en ces journées du mois sacré de Ramadhan et à tourner la page en favorisant le dialogue et la concorde".
Un communiqué de la confrérie ajoute que ''la conjoncture actuelle et les dangers qui nous guettent nous dictent d'approfondir les liens qui nous unissent et de faire preuve de sagesse et de retenue afin de préserver l'intégrité nationale et l'unité des rangs dans l'esprit du serment fait aux chouhadas".
Cheikh Tidjani conseille également les deux communautés à travailler au " renforcement des démarches du président de la République Abdelaziz Bouteflika pour faire échec à toute velléité d'atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays". Enfin, la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a appelé de son côté les habitants de Ghardaïa à la "sagesse" et à privilégier la voie du dialogue serein" afin d'éviter à la région d'autres dérives.
Le climat d’apaisement se confirme à la veille de la fête de l’Aid El Fitr
Un climat d’apaisement et de calme à travers les différentes localités de la région de Ghardaïa se confirmait lundi à quelque jours de la fête de l’Aid El Fitr, après les événements douloureux qu’a connus cette région.
Une activité commerciale intense est enregistrée dans les villes de la wilaya, et un trafic routier dense est observé également sur les différentes routes et artères de ces localités, a-t-on constaté.
La population dans sa différente composante sociologique vaque le plus noramelent à ses occupations.
Des femmes et des hommes empruntaient des taxis collectifs pour aller au marché et revenir chargées de provisions, sous l'oeil vigilant des agents de maintien de l'odre, police et gendarmerie, fortement présents dans les différents quartiers des localités touchées par les derniers événements, à savoir Berriane, Guerrara et la vallée du M’zab.
Cette présence a favorisé une activité commerciale nocturne, très animée à la veille de la fête de l’Aid.
Ainsi, le boulevard du 1er novembre de Theniet El Makhzen prend, dans la soirée, les allures d'un véritable Bazar à ciel ouvert, où la circulation automobile a été interdite pour laisser place à une activité commerciale intense.
Le soir venu, des centaines de familles investissent cette principale artère de la ville de Ghardaïa pour satisfaire les désires de leurs bambins, dans le calme et la quiétude, à l'approche de l'Aid.
Se félicitant d’un retour à une situation quasi normale, des Ghardaouis approchées par l’APS ont estimé que cette situation est le fruit des décisions fermes prises par le président de la République pour mettre fin au "dérapage" qu’a connu la région, faisant 22 victimes et des dizaines de blessés.
Par ailleurs, des contrôles aux points jugés névralgiques des différentes localités de Ghardaïa sont effectués par les agents de police, alors que des points de contrôle de la gendarmerie, appuyée par une présence légére de militaire, sont dressés à l’entrée des agglomérations, a-t-on constaté. Un commerçant s'est réjoui, de son côté, de la mis en place de ce dispositif sécuritaire pour "mettre un terme au désordre" qu'a connu la région.
Un élu de la commune d’El Ateuf a insisté, pour sa part, sur la matérialisation sur le terrain des décisions prises par le chef de l'Etat afin, a-t-il souligné, de montrer la "volonté de l’Etat à maitriser la situation".
Le redéploiement des forces de sécurité sur le terrain, l’interpellation conformément aux lois de la République d’une quarantaine de personnes suspectées de participation aux douloureux évènements ont favorisé le retour au calme et la réouverture de l’ensemble des commerces dans la région, a fait savoir un administrateur de la wilaya. Des notables interrogés par l’APS, en marge d’une cérémonie marquant la célébration de Leilet El Kader, ont affirmé que la présence de l’Etat dans les différents quartiers de la wilaya a permis "le retour progressif du calme".