Les cours du pétrole évoluaient sans grande amplitude lundi en Asie, pris en tenailles par un dollar fort et l'accord sur le nucléaire iranien qui contrebalancent les signes d'une relance de l'économie américaine.
Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août perdait sept cents, à 50,82 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédant cinq cents à 57,05 dollars. Le dollar, qui s'est renforcé ces derniers jours, était stable dans les échanges asiatiques lundi matin face à l'euro, en hausse face au yen.
Le billet vert bénéficie de la perspective d'une hausse prochaine des taux d'intérêts aux Etats-Unis au vu d'indicateurs favorables sur la construction immobilière et l'inflation. Un dollar fort rend plus coûteux et donc moins attirants pour les investisseurs les achats de pétrole libellés dans cette monnaie.
La force du dollar plombe un marché pétrolier déjà déprimé par la surabondance mondiale d'or noir, pour laquelle l'accord conclu en début de semaine entre Téhéran et les grandes puissances semble de mauvais augure car il ouvre la voie à une reprise des exportations iraniennes à partir de 2016.
«Bien que l'accord entre l'Iran et les six grandes puissances n'accroîtrait l'offre mondiale de brut qu'à moyen terme, les cours du pétrole vont rester faibles à court terme à mesure que l'Iran commence à déstocker du brut et des condensats», relevait Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY.
Les exportations iraniennes pourraient ainsi atteindre 2,4 millions de barils par jour (mbj) en 2016, contre 1,6 mbj en 2014, selon Charles Robertson, de Renaissance Capital.
Vendredi, le baril de «light sweet crude» avait fini en repli de deux cents à 50,89 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait en revanche pris 18 cents à 57,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
