Le bureau fédéral de la fédération algérienne de football (FAF), réuni samedi dernier en session ordinaire, a décidé d'interdire le recrutement des joueurs étrangers dans les clubs professionnels à partir du prochain mercato (hiver), pour plusieurs raisons dont celle de leur couverture sanitaire et financière.
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) a déclaré, hier, au quotidien sportif algérien El Khabar Erriadhi que cette décision a été prise pour bien assurer les joueurs étrangers et surtout pour régler l'anarchie qui sévit au sein des clubs en matière de recrutement de cette catégorie de joueurs.
Le président de la FAF explique, entre autres, cette décision par le fait que «plusieurs raisons incitent à le faire dont le manque d'assurance des joueurs qui ne sont pas justement assuré au niveau de la Caisse du même nom, de plus certains joueurs ont empoché des sommes faramineuses sans même jouer la moindre minute.
De plus, poursuit le président de la FAF , on note des dizaines de réclamations contre les clubs sont au niveau de la Fifa où les joueurs demandent leurs droits auprès de leurs responsables des clubs respectifs qui leur ont joué des tours sur le plan financier».
D'autre art, le président de la Faf tient à relever que cette « décision n'est pas prise pour interdire les joueurs étrangers à venir jouer en Algérie, mais pour régler la situation d'anarchie qui sévit dans notre football sur el sujet».
De plus, Raouraoua indique que « la Fifa ne pourrait intervenir dans cette décision qui est d'ordre interne, car les Associations ont tous els droits de gérer leur championnats locaux comme elle le veulent».
Pour mieux comprendre la situation, il est utile de rappeler qu'au mois de mars dernier, des statistiques dévoilées par la Ligue de football professionnel (LFP) montrent que le nombre de joueurs étrangers bénéficiant de licences pour évoluer dans le championnat de Ligue une algérienne de football au titre de l'exercice 2014-2015 a augmenté de 13 par rapport à la saison précédente pour atteindre 32 éléments, soit un taux d'évolution de 68%.
Cette évolution n'est pas justifiée sur le terrain puisque le temps de jeu de ces joueurs étrangers est toujours limité. Alors que l'on avait noté une moyenne de 38 minutes pour chaque joueur la saison dernière, le chiffre a baissé de deux minutes au cours de la première partie de la saison en cours.
Pis, selon le vice-président de la LFP, Fawzi Guellil, il y a des joueurs de cette catégorie qui n'ont même pas bénéficié d'une seule minute avec leurs clubs respectifs depuis qu'ils ont été engagés. Un constat qui pousse à s'interroger sur les raisons de leur engagement avec tout ce qui en découle comme dépenses inutiles, ajoute la LFP.
Pour l'exercice 2014-2015, la Fédération algérienne de football (FAF) a autorisé les clubs de Ligue 1 à recruter trois joueurs étrangers au lieu de deux, comme c'était le cas jusque-là, mais seulement deux d'entre eux ont le droit d'être sur le terrain lors d'un match officiel.
Aujourd'hui, la FAF vient donc de décider que désormais, il est interdit de recruter des joueurs étrangers dans les clubs professionnels à partir du prochain mercato. Les joueurs disposant d'un contrat pourront néanmoins jouer jusqu'à la fin de leur engagement avec leur club.
Cette décision a été prise «compte tenu des difficultés financières, de l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers», a expliqué le bureau fédéral, qui a déploré aussi dans ce registre «les agissements de certains agents de joueurs et autres acteurs du football peu scrupuleux».
Le bureau fédéral de la FAF a en outre appelé les clubs professionnels à «revoir leur effectif de manière à faire des économies», notant au passage que «le nombre de joueurs non utilisés ne cesse d'augmenter rendant la masse salariale exorbitante».
