L'ONU a proposé d'envoyer des émissaires au Venezuela et au Guyana et d'organiser un sommet entre leurs deux présidents pour tenter de régler le différend frontalier qui les oppose, a indiqué mardi le président vénézuelien Nicolas Maduro.
Il s'adressait à la presse après une rencontre impromptue avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon. Les deux pays se disputent le territoire de l'Esequibo, une vaste région sauvage qui leur sert de frontière et qui représente les deux tiers du territoire guyanais.
Le président Maduro a réaffirmé devant la presse que l'Esequibo «a toujours fait partie intégrante du Venezuela» mais que son pays souhaitait régler cette dispute par la voie diplomatique.
M. Ban, a-t-il indiqué, s'est engagé à «activer immédiatement une mission (de l'ONU) qui ira visiter le Venezuela et le Guyana» pour offrir les bons offices de l'ONU, et à organiser une rencontre entre lui-même et le président guyanais David Granger en septembre prochain en marge du 70ème anniversaire de l'ONU.
Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric s'est borné à indiquer que M. Ban «avait proposé à plusieurs reprises d'envoyer des missions dans les deux pays pour tenter de trouver en commun un moyen de progresser» sur ce dossier. «Les deux pays se sont engagés à régler pacifiquement cette controverse», a-t-il ajouté.
Caracas considère que c'est l'ONU qui doit mener une médiation, suivant un statut prévu dans un accord signé par les deux pays en 1966. Le Guyana s'en remet pour sa part à la cour internationale de justice de la Haye.
Le conflit s'est envenimé depuis l'annonce il y a deux mois par Exxon Mobil d'une découverte significative de pétrole dans une concession guyanaise, située à 200 kilomètres des côtes.
Le Venezuela souhaite affirmer sa souveraineté sur les eaux qui font face à la région de l'Esequibo, où se situe cette concession.
