Monde

Présidentielle ivoirienne : Un parti pro-Gbagbo conteste la candidature de Ouattara

Publié par DK News le 02-08-2015, 18h25 | 35
|

Les «frondeurs» du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, se sont opposés samedi à Abidjan à la candidature du président sortant Alassane Ouattara à l'élection présidentielle prévue le mois d'octobre en Côte d'Ivoire, la jugeant anticonstitutionnelle.

Réuni en «comité central», le FPI «oppose un refus catégorique à la candidature d'Alassane Ouattara», qui au «regard des textes de loi pose d'énormes problèmes», souligne un communiqué.
Les «frondeurs» du FPI, dont certains responsables sont en prison, considèrent la démarche d'Alassane Ouattara comme «une provocation de trop» (...) et «une forfaiture inacceptable».

Le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo «tiendrait les membres du Conseil constitutionnel actuel coupables de haute trahison et responsables devant l'Histoire de tout ce qui adviendrait dans ce pays suite à une validation manifestement anticonstitutionnelle de la candidature d'Alassane Ouattara».

Une ancienne ministre de M. Gbagbo avait réclamé, à la mi-juin, un report de la présidentielle, dénonçant de «mauvaises» conditions de préparation, et s'était prononcée pour une révision constitutionnelle.

Voté en 2000, l'article 35 de la Loi fondamentale, qui stipule qu'un candidat à la présidentielle «doit être ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine», est abondamment commenté ces derniers mois en Côte d'Ivoire.

Les détracteurs de M. Ouattara ont toujours affirmé qu'il était inéligible, l'accusant d'être d'origine burkinabè. «La vérité, c'est que le président Ouattara est inéligible au titre de l'article 35, au même titre que d'autres Ivoiriens dont moi-même», avait assuré Danièle Boni-Claverie, métisse ivoiro-française.

Du côté du pouvoir, on estime que M. Ouattara, considéré comme le grand favori du scrutin à venir, «ayant exercé la fonction présidentielle», est «rééligible de plein droit».  Le 23 juillet, l'ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, candidat à la présidentielle, a été désigné président de la Coalition nationale pour le changement (CNC) contre Ouattara.

Outre le FPI, la CNC regroupe également les «frondeurs» du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (majorité), dont est issu M. Banny. La Côte d'Ivoire vivra en octobre une élection cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011.

Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.