Presque simultanément, les géants de l’internet Facebook et Google annoncent des avancées remarquables dans leurs projets de connexion de la planète au réseau internet.
La presse internationale réserve ces derniers temps une large partie de ses commentaires spécialisés au pari fou lancé par les deux mastodontes de la Sillicon Valley dont l’ambition est de connecter l’ensemble de la planète.
Ainsi Facebook a lancé son fameux projet d’association Internet.org, visant à garantir un accès à internet " aux deux tiers de la population mondiale qui n'y a pas accès", note le site www.journaldunet.com qui ajoute que l’association compte parmi « ses membres fondateurs : Ericsson, Mediatek, Nokia, Samsung, Qualcomm, et surtout... Facebook. »
Rivalisant avec l’autre géant de l’internet Google, Facebook construit son projet de connexion sur des motivations humanitaires mais pas seulement puisque, comme le fait remarque journaludunet.com, « tout comme Google, il est l'un des plus fervents défenseurs de la diffusion d'Internet dans le monde.
Pas seulement par bonté d'âme : en connectant de nouveaux pays, les géants comptent bien étendre leur reach, alors que leur marché potentiel arrive bientôt à saturation : Facebook revendique par exemple 1,28 milliard d'utilisateurs actifs par mois au 31 mars 2014 ! »
De son côté, Google mise sur ses ballons crées dans le cadre du ProjectLoon issu de son laboratoire secret Google X Lab ; des ballons d’une quinzaine de mètres d diamètre volant à une altitude de 18 à 20 kilomètres et capables d’assurer uen connexion de 3G sur un rayon d’environ 40 kilomètres. Des essais ont été menés en juin 2013 dans le sud de la Nouvelle Zélande. Conduisant discrètement leurs travaux de recherche, les deux géants viennent de revenir aux devants de l’actualité par l’annonce de nouvelles avancées.
Le site de l’hebdomadaire français lepoint.fr évoque «une première mondiale» pour rapporter que « Google et le gouvernement sri-lankais viennent de signer un accord préliminaire afin de connecter la totalité du pays grâce à des ballons gonflés à l'hélium». Google croit dur comme fer à la possibilité de mettre le reste de la population mondiale non connectée dans le giron de ses ballons pour lui proposer ses ballons équipés de réflecteurs en mesure de réfléchir les ondes de la 4G.
« Un seul ballon est ainsi capable de répercuter le signal provenant d'une antenne au sol à tous les smartphones dans un rayon de 80 kilomètres, voire plus si davantage de ballons sont utilisés en chaîne», souligne lepoint.fr ajoutant que la durée de vie de ces ballons a été grandement améliorée pour atteindre une autonomie de 6 mois.
Aux commandes de cet accord pour son pays, le ministre sri-lankais des Affaires étrangères et des Technologies numériques n’a pas caché son enthousiasme : «L'intégralité de l'île du Sri Lanka, chaque village, sera couverte par un Internet haut débit à petit prix», déclare-t-il sur le site lepoint.fr qui voit qu’à travers cette opération ce pays vise à accentuer son avance dans le domaine des nouvelles technologies, car, écrit-il après « avoir été le premier pays de la zone à avoir introduit des téléphones mobiles en 1989, il fut le premier à lancer la 3G (en 2004), puis la 4G (en 2013). »
De son côté, l’agence de presse française AFP estime que le niveau de débit proposé par ces volants sera offert à un tarif jugé «abordable» et avance également que le déploiement du réseau de ballons de Google «sera complètement terminé en mars 2016, et permettra à la partie non négligeable des Sri-lankais ne disposant pas d'une connexion Internet d'y avoir accès - sur les 22 millions d'habitants que compte l'île, seuls 3,5 millions possèdent un accès à Internet fixe ».
Facebook n’est pas en reste dans cette nouvelle bataille pour le maillage de la planète ; aux derniers jours du mois de juillet dernier, son patron Mark Zuckerberg dévoile quelques détails sur le drone Aquila développé par le Connectivity Lab pour voler à une altitude de 18 à 27 kilomètres avec une capacité de couverture par la connexion internet sur un rayon de 80 kilomètres.
L’équipe de recherche constituée au sein du laboratoire de Facebook a travaillé d’arrache pied pendant 14 moins pour parvenir à la sortie de ce prototype fabriqué dans une usine en Angleterre. L’équipe technique en charge du projet a indiqué qu’elle est sur la voie de passer à des vols d’essai en conditions réelles.
L’ingénieur en chef du projet, Yael Maguire estime que la structure du drone est « légère, tout en étant rigide et capable de résister à des conditions météo extrêmes », d’après le site du quotidien lemonde.fr qui précise, en effet que le drone « ne que 400 kg environ, dont 25 kg d’équipements en communication ».
L’appareil s’alimentera en énergie solaire et aura une autonomie de vol de 3 mois. Les techniciens de Facebook restent néanmoins prudents, car estime l’un d’eux, «il reste encore d’énormes défis techniques à relever », tandis que leur responsable admet que « nous devons avancer avec précaution. Personne n’a jamais réalisé ce que nous sommes en train de faire ».
Dans cette folle course à la mise en toile du monde numérique, les arguments avancés par les deux géants s’assimilent trop souvent à une mission d’utilité sociale. Pour le site lemonde.fr, il y a évidemment un intérêt commercial car, explique-t-il « surcroît d’internautes, c’est plus d’utilisateurs potentiels de leurs services. Et donc davantage de cibles pour leurs annonceurs.» Ceci en plus du fait, que « le taux d’adoption d’Internet est en train de ralentir», comme l’admet un des responsables du projet de Facebook.
