La Russie peut avoir un un rôle de stabilisateur en Méditérranée, a indiqué mardi le Vatican, appelant les pays européens à faire preuve de persévérance dans le choix du dialogue et de la réconciliation pour résoudre les problèmes en Syrie ou au Proche-Orient.
«La Russie est un acteur international d'une grande importance et je pense que nous avons tous besoin de marcher ensemble, non séparément ou encore moins l'un contre l'autre.
La Fédération russe peut jouer un rôle dans la stabilisation de la Méditerranée, comme elle a joué dans l'obtention d'un accord sur le nucléaire avec l'Iran», a déclaré l'archevêque Mgr Richard Gallagher également secretaire d'Etat chargé des relations entre les Etats dans une interview au quotidien La Stampa.
Cet accord sur le nucléaire est d'ailleurs un exemple à suivre pour la diplomatie vaticane.
«Le Saint-Siège voit d'une manière positive cet accord car il considère que le meilleur moyen pour résoudre les conflits et les difficultés est le dialogue et la négociation», a assuré Mgr Gallagher. «C'est vraiment positif d'être parvenu à une solution satisfaisante pour toutes les parties.
L'accord exige cependant la poursuite des efforts et de l'engagement de toutes les parties pour qu'il puisse porter tous ses fruits», a ajouté le haut prélat. Mgr Gallagher a également souligné que «la crise grecque a mis en évidence certaines difficultés et limites de l'Union européenne».
«L'Europe, telle qu'elle a été pensée à la fin de la seconde guerre mondiale, ne peut pas être réduite à une institution uniquement économico-financière ou dans laquelle cet aspect serait prédominant», a-t-il dit.
«L'économie, même si elle est importante, doit cohabiter avec d'autres valeurs, culturelles, politiques et éthiques, tout aussi importantes pour la croissance de la société européenne», a estimé le prélat. Dans son tour d'horizon des principaux foyers de crise, Mgr Gallagher a insisté sur «la patiente persévérance dans le choix du dialogue et de la réconciliation» pour résoudre les problèmes en Syrie ou au Proche Orient,
comme sur la nécessité de refuser tout type de reconnaissance à l'organisation autoproclamée «Etat Islamique» (EI/Daech), qu'elle soit étatique, territoriale ou religieuse. «La diplomatie vaticane exhorte tous à devenir des artisans de la paix», a conclu Mgr Gallagher.