
Un «important travail» reste à accomplir pour déterminer si la devise chinoise peut rejoindre les monnaies de référence du Fonds monétaire international, a annoncé mardi l'institution, affirmant toutefois que l'utilisation du renminbi s'est «accrue» sur le globe.
Le yuan, autre nom du renminbi, remplit le critère d'une monnaie utilisée pour les exportations, grâce à la puissance commerciale de la Chine. Mais d'autres conditions doivent être remplies, a relevé le FMI dans un rapport, indiquant qu'«un des points centraux de la revue sera de déterminer si oui ou non le renminbi est une monnaie librement utilisable».
Pour l'institution internationale, «un important travail reste à accomplir pour informer le conseil d'administration du FMI sur l'intégration du renminbi au panier de DTS (Droits de tirage spéciaux, l'unité de compte du FMI qui est actuellement composée du dollar, euro, livre et yen)».
Fin mai, les pays industrialisés du G7 s'étaient dits «tous d'accord» pour soutenir l'ajout de la devise chinoise aux monnaies du FMI mais avaient assuré que le processus ne devait pas être précipité. La dernière modification de ce panier de devises remonte à 2000 quand l'euro avait remplacé le franc et le deutsche mark.
Quelle que soit la décision finale, le rapport de l'institution préconise que la composition actuelle du panier de devises reste en vigueur jusqu'en septembre 2016, et n'expire pas comme prévu à la fin de l'année, pour laisser du temps aux opérateurs de marchés de s'adapter à un éventuel changement. Le conseil d'administration du FMI se prononcera sur cette demande d'extension en août.