Un chef terroriste, proche du prédicateur extrémiste malien Amadou Koufa, a revendiqué mardi l'attaque du 7 août contre un hôtel de Sévaré dans le centre du Mali, qui a fait officiellement 13 morts, ont rapporté des médias.
Selon ces sources, ce terroriste, présenté comme un «cadre djihadiste», «revendique ce 11 août l'attaque d'un hôtel à Sévaré». Il ajoute que le prédicateur Amadou Koufa, avait «soutenu» cette attaque.
Il y a quelques mois, Amadou Koufa, dans une cassette enregistrée relayée par les médias, avait appelé déjà à «combattre par tous les moyens les forces étrangères sur le territoire malien».
Selon l'AFP, le chef terroriste Souleyman Mohamed Kennen, a prétendu que l'assaut contre le siège de l'hôtel Byblos de Sévaré, où séjournaient régulièrement des étrangers, a fait 15 morts, alors que le dernier bilan du gouvernement malien mardi a fait état de 13 morts : quatre militaires maliens, cinq employés de sociétés sous-traitantes de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) et quatre assaillants.
Dans un communiqué mardi, la Minusma a toutefois précisé qu'un chauffeur malien tué dans l'attaque - avec un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens - ne faisait pas partie de son personnel sous contrat, portant de cinq à quatre le nombre de ses contractants tués dans l'attaque.
Les soupçons des enquêteurs maliens sur l'attaque de Sévaré se portaient vers un groupe récement apparu allié au groupe terroriste Ansar Dine, le Front de libération du Macina (FLM), Macina étant un le nom traditionnel d'une partie du centre du Mali.
Selon une source proche de l'enquête dans cette ville à environ 12 km de Mopti et plus de 620 km de Bamako, les enquêteurs maliens ont retrouvé «des numéros de téléphone et des adresses» sur les corps de «terroristes» tués lors de l'assaut donné par les forces maliennes contre eux après près de 24 heures de siège.
«Ces données vont aider les enquêteurs à avancer plus vite», avait assuré cette source, indiquant que la piste du FLM se précisait. Une piste avancée également par une source militaire malienne, faisait état de «forts soupçons» sur le FLM.
