La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé vendredi sa disponibilité à rouvrir ses financements réguliers aux banques grecques avant octobre en cas de progrès des réformes en Grèce.
Dans le cadre d'un troisième plan d'aide d'un montant de 85 milliards d'euros, les créanciers de la Grèce prévoient de mener une première évaluation en octobre des réformes promises par ce pays.
«Nous pourrions potentiellement agir plus tôt» pour permettre aux banques grecques d'accéder à nouveau aux opérations régulières de refinancement de la BCE, a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution européenne.
«La question pour le conseil des gouverneurs (de la BCE) va être de savoir si les mesures préliminaires sont suffisantes pour remplir nos critères», a ajouté M. Coeuré.
Jusqu'au mois de février, les banques grecques bénéficiaient d'un régime d'exception, connu sous le nom de «waiver», qui leur permettait d'obtenir des prêts en apportant en garantie de la dette publique grecque, même si ces obligations étaient considérées comme des «titres douteux», en théorie inacceptables.
Depuis la fin du régime d'exception, les banques grecques n'ont pu maintenir la tête hors de l'eau que grâce à des liquidités d'urgence fournies par la Banque nationale grecque, mais auxquelles la BCE peut également mettre fin.
Les propos de M. Coeuré interviennent alors que les ministres des Finances de la zone euro étaient réunis vendredi soir à Bruxelles pour examiner l'accord conclu au niveau technique concernant le troisième programme d'aide en faveur d'Athènes.
Cet accord «a tout ce qu'il faut pour donner à l'économie grecque un soutien considérable. (...) nous avons le bon équilibre concernant les mesures budgétaires. (...) deuxièmement, il y a un accent fort sur les réformes structurelles», a estimé M. Coeuré.
Certains créanciers, notamment l'Allemagne, ont jugé toutefois qu'Athènes devait encore préciser ses intentions en matière de réformes, de calendrier et d'évaluation du processus.
