Les autorités sécuritaires ivoiriennes ont fait part samedi à Abi-djan de leur détermination à lutter contre le phénomène de la violence urbaine qui a pris de l'ampleur ces dernières semaines.
Pour le Préfet de Police d'Abidjan Joseph Yao Kouamé, il convient de prendre la question à bras-le-corps compte tenu de l'ampleur du phénomène. «Les forces de sécurité s'activent à accomplir leur devoir de sécurisation des biens et des personnes», a-t-il noté, lors d'un entretien avec des médias.
La violence urbaine a atteint des proportions alarmantes ces dernières semaines avec le phénomène des «microbes», un gang composé d'enfants âgés de 9 à 15 ans, qui commettent des attaques en masse et meurtres dans des quartiers d'Abidjan.
«Ces gamins prennent leur inspiration dans les fumoirs. Ils prennent leur dose de drogue grâce au fruit de leurs agressions», a expliqué le chef du Centre de commandement des opérations de sécurité (CCDO), une unité d'élite, le commissaire Youssouf Kouyaté.
Selon lui, le phénomène est combattu avec acharnement, et les forces de sécurité multiplient les patrouilles pédestres et motorisées. Pour montrer leur engagement à éradiquer le fléau dans la capitale économique ivoirienne, les forces de police ont mis en place une stratégie de lutte contre ces dangereuses bandes de mineurs.
Quelque 300 policiers ivoiriens ont été ainsi déployés vendredi dans la commune de Yopougon (ouest d'Abidjan) où des affrontements entre des enfants agresseurs, communément appelés «microbes», et la population ont fait la veille au moins 2 morts.