Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré qu'il ne rouvrirait pas la frontière avec la Colombie «tant que l'ordre et la paix ne seront pas rétablis».
Actuellement en déplacement pour des activités gouvernementales dans l'Etat d'Anzoategui (est), M. Maduro a déclaré samedi que la fermeture de la frontière vendredi était «un acte raisonnable» et «une mesure de protection pour le peuple vénézuélien».
Il a condamné «les manoeuvres récentes de contrebandiers et de groupes paramilitaires dans l'Etat de Tachira (ouest)», à la frontière entre le Venezuela et la Colombie.
Il a en particulier évoqué l'attaque lancée par des groupes criminels colombiens contre des soldats vénézuéliens en patrouille, qui a fait trois blessés du côté des Forces armées nationales du Venezuela.
Le chef d'Etat vénézuélien a également confirmé que la ministre des Affaires étrangères de son pays Delcy Rodriguez rencontrerait son homologue colombienne Maria Angela Holguin mercredi pour discuter de la mise en place de mécanismes de paix et de sécurité à la frontière.
Pour rappel, le président vénézuélien Nicolas Maduro a proclamé vendredi l'état d'urgence sur certaines portions de la frontière avec la Colombie, à la suite d'un accrochage entre des soldats vénézuéliens et des trafiquants.
Cinq municipalités proches de la frontière, dans l'Etat de Tachira, sont concernées par cette mesure qui restera en vigueur pour soixante jours et suspend les garanties constitutionnelles, à l'exception de celles relatives aux droits de l'homme.
Le chef de l'Etat Vénézuélien avait indiqué que «ce décret octroie de larges pouvoirs aux autorités civiles et militaires pour restaurer la paix».
