
Intégrées dans le cadre d’un projet-pilote de l’espace Schengen, trois gares aux frontières françaises expérimentent actuellement des «technologies intelligentes», soit de nouvelles technologies d’identification des passagers.
Parmi les mesures envisagées par l’Europe pour lutter contre l’immigration clandestine et réguler les flux de migrants, figure le projet de mettre en place d’ici 2020, un dispositif généralisé de «contrôles intelligents aux frontières».
Baptisé «Frontières intelligentes», le dispositif a été proposé à l’essai aux pays de l’Union européenne, dont la France qui s’est portée volontaire afin d’expérimenter ces technologies et de voir leur état de fiabilité et d’efficacité.
« A Cherbourg, Roissy et en gare du Nord à partir de lundi, les voyageurs qui se rendent en dehors de l’espace Schengen peuvent procéder à une identification biométrique des yeux, du visage et des empreintes digitales » rapporte le site du quotidien lefigaro.fr qui précise que le choix de ces sites a été fait en raison de leur «flux de voyageurs important».
Ainsi au port de Cherbourg, au nord de la France, ce sera la technologie iridaire qui rentrera en action, avec « le système ‘iris drive’, une première mondiale dans des conditions extérieures », selon lefigaro.fr qui nous apprend que depuis le 16 juillet dernier, les voyageurs «n’ont plus à descendre de leur voiture pour procéder au contrôle d’identité: après présentation du passeport, une caméra scanne l’iris des yeux pour vérifier l’identité du passager. »
Sur le site de l’aéroport Charles de Gaulle, au nord de Paris, depuis le 3 août ce sont les empreintes faciales qui sont automatiquement détectées au sein de sas automatisés ; ainsi les procédures de vérification sont sensiblement raccourcies, «trois secondes» selon lefigaro.fr, ajoutant «qu’en cas de fraude, le sas ne s’ouvre pas ».
S’agissant de la gare du Nord, les passagers testeront le nouveau dispositif de reconnaissance faciale dans une aubette où un scanner relèvera l’empreinte faciale et attestera de l’identité du voyageur. Les services de police attendent beaucoup de l’apport de ces nouvelles technologies pour rendre plus efficaces les contrôles aux frontières et éviter ainsi les multiples fraudes relevées actuellement au niveau des postes frontaliers.
«Le nombre de voyageurs est exponentiel, il s’agit là de faciliter le franchissement des frontières. Avec ces dispositifs, le contrôle d’identité durera 20 secondes par passager» aux dires d’Éric Clément (responsable du Bureau des projets technologiques de la police des frontière françaises) sur le site lefigaro.fr.
Cherbal E-M