Les autorités libyennes ont annoncé vendredi avoir retrouvé les corps sans vie de 105 migrants rejetés sur le rivage après le naufrage de leur bateau jeudi au large de la ville portuaire de Zouara.
Les secours ont réquisitionné des bateaux de pêche et des canots pneumatiques pour tenter de retrouver des survivants et de ramener les corps sur la terre ferme, selon les autorités qui ont dit craindre que près d'une centaine d'autres migrants aient coulé avec le navire.
«Nous faisons comme nous pouvons.
Certains pêcheurs nous aident avec leurs bateaux», a déclaré Ibrahim al Attouchi, un responsable du Croissant-Rouge libyen à Zouara.
A la mi-journée, 198 migrants avaient pu être secourus, ont indiqué les autorités.
Environ 400 migrants se trouvaient à bord de l'embarcation lorsqu'elle a chaviré et un grand nombre d'entre eux semblent avoir été pris au piège dans la cale, selon un responsable des services de sécurité de Zouara cité par des médias.
Il a ajouté que 147 survivants ont été conduits vers un centre de rétention pour migrants illégaux situé à Sabratha, à l'ouest de Tripoli, relevant que les personnes qui se trouvaient à bord du bateau venaient d'Afrique subsaharienne, du Pakistan, de Syrie, du Maroc et du Bangladesh.
Un des rescapés du naufrage, Ayman Talaal, originaire de Syrie, a expliqué dans un témoignage à des correspondants de presse que «les trafiquants avaient contraint les réfugiés à embarquer dans un bateau en mauvais état».
«On nous a forcés à emprunter cette route», a-t-il expliqué. «On l'appelle le cimetière de la Méditerranée». Zouara, proche de la frontière tunisienne, est l'un des principaux points de départ de migrants de Libye vers l'Italie.
