Société

Crise migratoire : Fabius juge «scandaleuse» l'attitude de certains pays d'Europe de l'Est

Publié par DK News le 31-08-2015, 01h03 | 22
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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé hier «scandaleuse» l'attitude de certains pays de l'est de l'Europe face à la crise des réfugiés, à commencer par la Hongrie.

«Quand je vois un certain nombre de pays d'Europe qui n'acceptent pas les contingents (de répartition des exilés), je trouve ça scandaleux», a-t-il déclaré aux médias, en précisant que ces pays se trouvent «dans l'est de l'Europe».

La Commission européenne a souhaité répartir les demandeurs d'asile dans les pays européens pour soulager les pays d'arrivée.

Cette répartition sur la base du volontariat se heurte toutefois au manque de volonté de certains pays, dont la Hongrie, l'Autriche, la Slovaquie et la Slovénie.

«L'Allemagne a un comportement très courageux, la France est à ses côtés, mais il faut que l'ensemble de l'Europe prenne ses responsabilités», a estimé Laurent Fabius.

Selon lui, la Hongrie ne «respecte pas les valeurs communes de l'Europe» en posant des grillages à sa frontière.

Pour lui, il faut «bien sûr» que la Hongrie démantèle ce mur et que l'Union européenne ait «une discussion sérieuse et sévère» avec les dirigeants hongrois. La Hongrie, pays de transit pour des migrants et réfugiés qui cherchent à gagner l'Europe occidentale, a hâtivement érigé une clôture de fils de fer barbelés sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie.

Un millier de policiers sont déployés près de la barrière.  Quelque 2.000 de plus sont attendus demain 1er septembre.  En tout, depuis janvier, 140.000 personnes, dont un grand nombre de Syriens, d'Irakiens ou d'Afghans fuyant la guerre dans leurs pays, ont traversé cette frontière.


Grèce : Un migrant tué «probablement» par balle en mer Egée

Le ministère grec de la Marine marchande a indiqué qu'un migrant âgé de 17 ans a «probablement» été tué par balle samedi lors d'une course-poursuite menée par la police portuaire grecque en mer Egée contre un bateau passeur.

«Un incident grave s'est produit au large de l'île de Symi (sud-est) quand un yacht avec 70 migrants à bord en provenance des côtes occidentales turques a tenté d'entrer clandestinement (dans les eaux grecques)», a indiqué un communiqué de la Marine marchande.

La police portuaire et l'Agence Frontex de surveillance des frontières européennes ont réussi à arraisonner le yacht. Selon les premières informations, des affrontements et des tirs ont eu lieu à bord du bateau-passeur entre les policiers et les trois passeurs turcs avant l'arrestation de ces derniers.

«Un des trois passeurs a indiqué avoir blessé un officier grec après avoir réussi à s'emparer de son pistolet pour quelques minutes», selon le ministère.

«Lors de l'affrontement avec les passeurs, il y a eu des tirs d'une arme à feu», souligne le texte.

Selon un médecin du centre de la santé à Symi, le jeune migrant «a probablement été tué par balle».

Une autopsie doit avoir lieu prochainement et une enquête est en cours pour définir les causes de l'accident.

Le ministre de la Marine marchande, Christos Zoïs, a exprimé sa tristesse pour la mort du migrant tout en louant la police portuaire pour «la lutte qu'elle livre quotidiennement dans des conditions difficiles pour aider les migrants».

La Grèce est submergé par le flux migratoire.

Plus de 160.000 migrants sont arrivés sur ses côtes depuis janvier.


Berlin, Paris et Londres appellent à une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE

La France, l'Allemagne et le Grande-Bretagne ont appelé hier à l'organisation d'une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'Union européenne (UE) «dans les deux prochaines semaines» pour aborder la crise des migrants.

Les ministres français, allemand et britannique de l'Intérieur, respectivement Bernard Cazeneuve, Thomas de Maiziere et Theresa May «demandent à la présidence luxembourgeoise de l'UE d'organiser un premier conseil JAI (Justice et Affaires Intérieures) dans les deux prochaines semaines pour préparer efficacement les décisions de celui du 8 octobre, et avancer concrètement», selon un communiqué publié au lendemain d'une rencontre des trois ministres en marge d'une réunion à Paris de neuf pays européens consacrée à la sécurité dans les transports.

Au cours de cette rencontre, ils ont «souligné la nécessité de prendre des mesures immédiates pour faire face au défi constitué par ces flux migratoires».

Ils rappellent notamment «l'urgence de mettre en place, et au plus tard avant la fin de l'année» en Grèce et en Italie des «hot spots», des centres de tri destinés à faire la distinction entre personnes pouvant relever du statut de réfugiés et migrants économiques clandestins.

Bernard Cazeneuve et Thomas de Maiziere avaient déjà plaidé en ce sens lors d'une réunion bilatérale le 20 août à Berlin. Les trois ministres souhaitent également l'établissement, «très rapidement», d'une «liste des pays d'origine sûre» afin de «compléter le régime d'asile européen commun, protéger les réfugiés et assurer l'effectivité des retours des migrants illégaux dans leurs pays de provenance».


Autriche : Nouveau camion intercepté avec 26 migrants à bord, trois enfants hospitalisés

Un nouveau camion été intercepté vendredi en Autriche avec 26 migrants à bord, dont trois jeunes enfants souffrant de «déshydratation sévère», a annoncé samedi la police autrichienne.

«Les trois petits enfants ont dû être hospitalisés (...) en raison de leur état de santé extrêmement mauvais.

Les médecins ont indiqué qu'ils étaient soignés pour une déshydratation sévère», a précisé la police dans un communiqué.

«Si le voyage s'était poursuivi la situation aurait probablement pu devenir critique», a déclaré un porte-parole de la police de l'Etat de Haute Autriche, cité par l'AFP.

Le camion, stoppé par la police après avoir été pris en chasse, transportait «26 étrangers en situation illégale» venant de Syrie, du Bangladesh et d'Afghanistan et disant vouloir aller en Allemagne, selon la police.

L'interception s'est produite près de la ville de Brunau am Inn, près de la frontière allemande.

Le chauffeur, un Roumain qui avait refusé de s'arrêter pour un contrôle de routine, a été arrêté.

Ce camion a été intercepté au lendemain de la découverte de corps en décomposition de 71 personnes dans un camion abandonné sur une autoroute autrichienne.


Hongrie : 2.700 réfugiés ont traversé la frontière serbo-hongroise samedi malgré la clôture en barbelés

Quelque 2.700 réfugiés sont arrivés samedi en Hongrie par la frontière serbo-hongroise malgré la clôture en barbelés, selon les chiffres de la police communiqués hier.

Quelque «2.700 personnes ont traversé la frontière serbo-hongroise samedi de manière illégale», a indiqué la police nationale hongroise dans un communiqué.

«La situation était calme hier matin, et il n'y a pas eu d'incidents dans la nuit de samedi à dimanche», a ajouté le document.

Par ailleurs, quatre hommes - trois Bulgares et un Afghan - arrêtés vendredi en Hongrie dans le cadre de l'enquête sur le camion charnier trouvé en Autriche avec 71 corps, ont été présentés samedi devant le tribunal de Kecskemét, ville située à mi-chemin entre Budapest et la frontière serbe.

La justice les soupçonne d'être les «petites mains» d'un gang de trafic d'êtres humains et le parquet réclamait que les quatre hommes soient maintenus en détention en raison de la «nature exceptionnelle» du crime dont ils sont accusés.

Ils sont en détention préventive jusqu'au 29 septembre.

A Budapest, plusieurs centaines de réfugiés issus en majorité de la Syrie, campaient à la gare Keleti (de l'Est), attendant de pouvoir quitter le pays pour l'Allemagne.

Mais les autorités hongroises ne les laissent embarquer que dans les trains en partance pour les camps de réfugiés de Debrecen ou Bicske.

«On veut partir!», «Allemagne!», figurait sur plusieurs pancartes tenues par les réfugiés.

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