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Turquie: Erdogan dit qu'il renoncerait à la politique si son parti ne remportait pas les élections municipales

Publié par DK News le 05-03-2014, 14h37 | 31
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Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, renoncerait à la politique si son parti ne remportait pas les élections municipales le 30 mars, mais dans le cas contraire, il a annoncé son intention de passer à l'action pour mettre hors d'état de nuire le mouvement religieux du prédicateur islamique, Fethullah Gülen. 

"Si mon parti ne détient pas la première place au scrutin municipal, je suis prêt à renoncer à la politique", a-t-il annoncé mercredi à Ankara devant des journalistes. M. Erdogan, fragilisé par un scandale de corruption, a affirmé que la cote de popularité de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, n'avait pas souffert du scandale politico-financier qui l'a éclaboussé en décembre 2013. 

"Les foules qui viennent à nos meetings politiques à travers le pays prouvent le contraire", a-t-il précisé. Selon le dernier sondage de la société Sonar, la cote de l'AKP est en baisse avant les municipales.  

S'établissant aux alentours de 40%, l'AKP, depuis son accession au pouvoir, n'a perdu aucune élection et aux dernières législatives en 2011, il a vait obtenu près de 50% des suffrages . 
Des dizaines de patrons, hommes d'affaires, élus et hauts fonctionnaires proches du régime ont été inculpés en décembre dans le cadre d'une série d'enquêtes anticorruption. 
M. Erdogan accuse son ex-allié, le mouvement religieux du prédicateur islamique, Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis d'avoir ourdi un "complot", une "tentative de coup" pour le déstabiliser avant les municipales qui seront suivies en août par une première élection présidentielle en août prochain. 

"Cette organisation (la confrérie) s'est infiltrée d'une façon sournoise" dans l'Etat, y créant un "Etat parallèle", a-t-il lancé mercredi. Par ailleurs et à ce propos, Recep Tayyip Erdogan a annoncé son intention de passer à l'action après les élections municipales du 30 mars pour mettre hors d'état de nuire cette confrérie religieuse. 

"Nous allons agir avec plusieurs mesures après les élections du 30 mars", a-t-il dit, cité par les médias, dans une première allusion directe à une prochaine action gouvernementale contre l'influent mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, son ex-allié installé aux Etats-Unis. 

Sans dire comment il entendait procéder, M. Erdogan a évoqué un "nettoyage" de l'appareil d'Etat des adeptes de ce mouvement socio-religieux qu'il a accusé d'avoir ourdi un "coup d'Etat" contre son régime, au pouvoir depuis 2002. 

M. Erdogan a déjà procédé à une purge massive au sein de la police et de la magistrature, où la confrérie jouissait d'une influence importante. Le pouvoir a en outre fait passer une loi supprimant les écoles de soutien privée, manne financière de la confrérie qui est d'abord un réseau éducatif, à la tête de plusieurs milliers d'écoles. 

"La question (de lutter contre la confrérie Gülen) est devenue maintenant une affaire d'Etat", a continué M. Erdogan en référence aux discussions tenues récemment au sujet du mouvement religieux lors de la dernière réunion du conseil national de sécurité (MGK), qui réunit les principaux responsables politiques et les chefs des services de sécurité et de l'armée.

La presse a vu dans cette réunion le signe du déclenchement imminent d'une offensive judiciaire contre cette "organisation parallèle" coupable, selon M. Erdogan, de l'avoir mis, ainsi que le président Abdullah Gül et de très nombreuses autres personnalités, sous écoute.

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