Coopération

Algerie - France : M. Larcher, pour une «véritable» coopération parlementaire entre Alger et Paris

Publié par DK News le 11-09-2015, 18h36 | 28
|

Le président du Sénat français, Gérard Larcher, a plaidé vendredi à Alger pour une «véritable» coopération parlementaire entre le Conseil de la Nation et le Sénat français, à même de «rattraper le retard» que connaît la relation entre les deux institutions.

Lors d'une conférence de presse animée à la fin de sa visite en Algérie, M. Larcher a souligné que l'accord signé entre le Conseil de la Nation et le sénat français qui prend en compte les différences de mode de fonctionnement des deux institutions, est à même de renforcer leurs relations.

En vertu de cet accord, un programme va être établi pour des «échanges de fonds» entre les commissions parlementaires des deux institutions, a précisé M. Larcher.«Nous quittons l'Algérie avec le sentiment que la relation entre les deux pays est différente et particulièrement forte, notamment au plan humain», a-t-il dit, rappelant que sa visite était la première d'un président du sénat français en Algérie, depuis 16 ans.

Il a également indiqué avoir invité le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, pour une visite en France. Par ailleurs, M. Larcher a rappelé les questions qu'il avait abordées avec les responsables algériens lors de sa visite de quatre jours.

Au volet coopération bilatérale, il a été question des relations économiques, et les deux parties ont examiné les moyens à rendre «plus fluide les règles régissant les investissements, à même de conforter le redéploiement de l'économie que l'Algérie a engagé», a-t-il dit. Affirmant que «les entreprises françaises s'engagent en Algérie dans un esprit de partenariat, M. Larcher a relevé que des chefs d'entreprises français lui ont exprimé «clairement» leur «volonté de poursuivre et d'amplifier leur investissements en Algérie».

D'autre part, il a indiqué avoir débattu avec les responsables algériens des questions politiques, dont «l'ensemble de la situation en méditerranée, et en Afrique». «Le dossier du Sahel et le Mali, ont fait l'objet de longs échanges», notamment en ce qui concerne le rôle de l'Algérie dans la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali.

Le responsable parlementaire français a également souligné que pour la France, cet accord «est important», ajoutant que sa réussite nécessitait une politique de développement et de soutien.
La situation en Libye a également été abordée par M. Larcher et ses interlocuteurs, et «il a été retenu qu'il fallait conforter la négociation menée sous l'égide de l'ONU».

«Nous avons senti chez nos interlocuteur, à la fois, beaucoup de réalisme sur la difficulté de rapprocher les points de vue entre libyens, et en même temps qu'il n'y avait pas d'autre solution que d'avoir un gouvernement de transition, d'union nationale, qui permette de refonder les prémices d'un Etat», a souligné M. Larcher. Quant à la situation en Syrie, il a relevé que les responsables algériens avec qui il s'est entretenu lui ont rappelé qu'«il fallait très clairement avoir en tête qu'il n’y avait vraiment qu'une seule vraie menace, l'organisation autoproclamée EI/Daach, et une seule priorité, sa neutralisation».

Une position que la France «partage», a-t-il affirmé. Outre M. Bensalah, M. Larcher s'était entretenu lors de sa visite en Algérie en compagnie d'une importante délégation, avec le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohammed Larbi Ould Khelifa, le premier ministre, Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement. Il avait également été reçu par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Le président du sénat français a souligné avoir abordé avec le président Bouteflika «longuement» des sujets internationaux, dans lesquels il avait «constaté que les analyses étaient constantes et profondes, avec notamment des massages, sur le Mali et la Syrie».

Il a également souligné que le chef de l'Etat avait insisté sur l'importance d'aborder certaines questions avec «sagesse», «considérant qu'il ne suffisait pas de bombarder pour trouver une solution». «Je l'ai trouvé attentif, connaissant mon parcours et mes débuts politiques», a-t-il dit. Interrogé sur le Sahara Occidental, M. Larcher a souligné qu'il s'agit «un sujet très important à traiter dans le cadre de l'ONU».

Faire de la relation entre l'Algérie et la France «une priorité»

Les relations bilatérales algéro-françaises constituent «une priorité» pour les autorités et la classe politique françaises, a affirmé, jeudi, à Boumerdès, le président du Sénat français, Gérard Larcher.
«Nous désirons, en France (opposition et partis au pouvoir compris), faire de la relation entre l'Algérie et la France, une priorité», a déclaré M. Larcher lors d'une cérémonie organisée en son honneur et en l'honneur de la délégation qui l'accompagnait, dont le vice-président du Conseil de la Nation, Lazher Sahri, au siège du groupe agroalimentaire de Corso.

Insistant sur l’importance des relations parlementaires entre les deux pays, il a souligné que le bon partenariat caractérisant actuellement les relations algéro-françaises, s’appuie sur le «principe d’échanges constant» dans tous les domaines. M. Larcher a appelé, à cet effet, au «renforcement et à l'élargissement» de ces domaines de coopération entre les opérateurs économiques des deux pays.

«Il existe encore, entre les deux pays, de nombreuses autres choses à exploiter et à faire, aux fins de renforcer le partenariat existant, ainsi que de grands défis à relever, nécessitant la recherche de différents mécanismes à développer et à promouvoir dans l’intérêt des deux peuples», a encore soutenu M. Larcher.

Selon ce dernier, le complexe agroalimentaire de Corso (aujourd’hui Mediterranean Mills Company) a été relancé en 2012, grâce à un partenariat entre les secteurs algériens public et privé (entreprise Eriad Algérie et le Groupe Amor Benamor), et un opérateur privé français, comme «modèle de coopération réussie entre les deux pays» et ce, sur la base, d’un transfert technologique, de formation, et d’échanges d’expertises.

«Cette visite à Corso est menée pour constater de près la réussite de ce partenariat d’importance entre les deux pays», a-t-il expliqué, ajoutant qu’il s’agit également, d’une démarche inscrite au titre de «l’encouragement des protomoteurs d’entreprises prospères, en vue d’un renforcement des moyens d’échanges d’expertises entre les partenaires des deux pays. Un sujet qui sera soumis à débats lors des prochaines réunions».

Jean-Pierre Chevènement, président de l'Association France-Algérie, l’ambassadeur de France en Algérie, des opérateurs économiques et des responsables locaux étaient présents à cette cérémonie. Mohamed Laïd Benamor, PDG du groupe éponyme a animé une conférence à cette occasion.

Après avoir loué les efforts de l’Etat dans la «réussite et l’accompagnement» du partenariat avec le secteur privé, M. Benamor a fait savoir que le groupe agroalimentaire de Corso entrera «bientôt» en production, avec pour objectif la confection de pas moins de 45.000 baguettes de pain par jour, soit l’équivalent de 150 tonnes de pain, destinées au marché local, dont les besoins sont actuellement estimés à 49 millions de baquette/jour, a-t-il précisé.

«Le groupe Corso entend, également, renforcer sa place à l’échelle interne et externe, par une diversification de ses produits et une intensification de ses exportations vers l’étranger», a ajouté cet opérateur économique. D’autres opérateurs présents sont intervenus, à l’occasion, avant la présentation d’un documentaire sur le Groupe agroalimentaire et ses perspectives de développement, suivi d’une visite de ses différentes chaines de production.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.