La Pologne, la Syrie et la Chine ont animé mercredi soir à Alger, le cinquième soir du 7e Festival culturel international de musique symphonique avec des programmes aux contenus de référence qui ont mis à l’honneur de grandes oeuvres de la musique universelle.
Katarzyna Duda au violon et Marek Bracha au piano, composant le «Duo Polonais», ont produit, en début de soirée, un grand moment de musique, alignant dans un exercice de virtuoses, près de dix pièces aux exigences techniques et au degré de difficulté élevés.
Marek Bracha en solo a d’abord interprété «Polonaise A-dur, op. 40» et «4 Mazurkas, op 17 » de Fréderic Chopin (1810-1849) étalant un jeu empreint de rapidité et de précision, avec une main gauche époustouflante, avant d’accompagner sa compatriote Katarzyna Duda qui a fait montre, elle aussi, de maîtrise technique avec notamment des solos de violon à deux voix. «Tzigane» de Maurice Ravel (1875-1937), «Légende, op. 17» et «Kujauak» de Henryk Wieniawski (1835- 1880) ainsi que «Fantasia de Carmen», op. 25 de Pablo De Sarasate (1844-1908) ont été brillamment interprétés par les deux instrumentistes, ovationnés par un public nombreux.
Dans un tout autre registre, «La Chorale de chambre de l’Institut supérieur de musique de Syrie», dirigée par le Chef de Choeur Missak Baghboudarian a promené l’assistance dans une randonnée prolifique à travers une dizaine de pièces émanant de plusieurs régions du monde.
Entamant le voyage depuis Damas avec «Damascène Fugue» de H. Brimo, les dix-huit choristes dont dix femmes, répartis sur les quatre pupitres soprano- alto pour les voix féminines et ténor-basses pour les voix masculines, soutenus par Fadi Jebaïly au piano, ont transité par l’Arménie, la Suède, l’Italie, l’Ukraine, l’Amérique du Sud pour terminer leur périple en Algérie avec Bi’Allahi Ya Hamami, une valse du terroir.
Sous la direction de Zhang Siwei, le «Jilin Symphony Orchestra» de Chine a choisi pour clore la soirée, des oeuvres de référence appartenant à de grands compositeurs de la musique universelle, mettant en valeur leur génie créatif, rendu dans la rigueur académique et la maîtrise technique des 30 musiciens composant l’orchestre.
«Prélude de The Nutcracker (Suite)» de Piotr Ilitch Tchaikovski (1840-1893), les premiers mouvements des pièces, «Sérénade pour cordes», «Concerto pour violon No 5» avec le soliste Zhang Tongtong au violon et «Symphony No 40» de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), étaient au programme de l’orchestre chinois.
Egalement exécutés par le «Jilin Symphony Orchestra», «Hebride Overture» de Félix Mendelssohnn (1809-1847) et «Concerto pour Clarinette» de Carl Maria Von Weber (1786-1826) avec le clarinettiste Luo Jin au solo. Les pièces, «Concerto pour violon Butterfly lovers» de C.G.He Zhanhao avec Zhang Tongtong au solo et «Dance Music of Yao Nationality» de Liu Tieshan et Mao Yuan, écrites dans des gammes pentatoniques et les tonalités aiguës des violons, ont constitué pour l’ensemble des musiciens un retour aux sources. Le public nombreux et recueilli du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a longtemps applaudi les trois formations qui se sont succédé, savourant sobrement chaque instant de la soirée.
Ouvert le 12 septembre, le 7e Festival culturel international de musique symphonique se poursuit jusqu’au 19 du même mois au TNA, avec au programme de la soirée de jeudi, l’Autriche, la Suède et la République Tchèque.
