Economie

Mouton de l'Aid à Tipasa : Une offre faible à l'origine d'une flambée des prix

Publié par DK News le 19-09-2015, 23h23 | 73
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A quelques jours de la fête du sacrifice (Aïd Al  Adha), les points de vente de moutons à Tipasa enregistrent une forte demande,  contrecarrée par une faible offre, qui est à l’origine d’une véritable flambée  des prix des ovins dans cette ville côtière du pays, a-t-on constaté.

En effet, l’affluence des maquignons et vendeurs sur Tipasa est «faible»  jusqu’à ce jour, contrairement aux années précédentes, et ce, en dépit de l’approche  de la fête de l’Aïd. De Bou Ismaïl à Koléa à l’est, jusqu’à Hadjout, Cherchell  et Gouraya à l’extrême ouest, le constat est le même : «les senteurs de l’Aïd»  sont absentes, affirment de nombreux citoyens approchés par l’APS.

Au point de vente du carrefour de Chenoua, à l’entrée ouest de la ville  de Tipasa, il a été constaté une insuffisance de l’offre devant une «très forte  demande» exprimée par des pères de familles accompagnés de leurs progénitures  pour acquérir le mouton du sacrifice, au moment où le fait d’acquérir un mouton  à 30 000 voire à 35.000 da est du domaine du «rêve» pour eux.  En effet, il y a peu de vendeurs et peu de moutons ramenés des wilayas  de Médéa, Djelfa, et M’sila. Un fait à l’origine d’une forte flambée des prix  qui a même dépassé ceux en vogue dans la capitale du pays, pourtant réputée  pour l’»envolée des prix de ses moutons, durant l’Aïd», s’étonne Mehdi, un  citoyen de Tipasa, qui n’a pas encore trouvé de «mouton à sacrifier» au point  de vente de Chenoua.

Fraîchement sorti de la «bataille» de la rentrée scolaire, après les  fortes dépenses des vacances, du Ramadhan et de l’Aid El Fitr, Mehdi a vu son  «budget fortement ébranlé» au fil des jours, au point où il n’est plus sur que  sa bourse, aujourd’hui, «soit à la mesure de ses ambitions».  Il a mobilisé en tout et pour tout une somme de 33.000 da pour acquérir  son mouton de l’Aid !! Un montant jugé «modeste» selon la mercuriale du marché,  où un mouton à 35.000 da est déjà un «mirage», suivant la formule d’un vendeur  qui a voulu clore, par là, ses négociations pour baisser ses prix. Mehdi a effectué, la semaine dernière, un virée, à travers les points  de vente de la capitale, où les prix fluctuaient, a t-il dit, entre 38 et 75.000  DA. Une situation qui l’a poussé à prendre son mal en patience, dans l’espoir  de «trouver des prix plus bas» à Tipasa. Mais son rêve d’égorger un mouton semble s’éloigner de plus en plus.  Devant ces prix en folie, un autre client, Mounir, rencontré sur les  mêmes lieux, a décidé, dans un moment de désespoir, de «ne pas acheter de mouton,  cette année», avant de se rétracter sous l’insistance de ses enfants, qui l’accompagnaient  et de reporter sa quête d’un mouton pour le week end prochain ou du moins jusqu’à  la veille de l’Aïd.  

 

Un mouton à pas moins de 43.000 da, «au dernier mot»

A travers tout le marché, point de mouton à au moins 43.000 da, au «bas  mot», c’est le dernier prix que prononcent les vendeurs, pour un mouton que  de nombreuses familles ne considèrent même pas «digne» d’être sacrifié, au  vue de sa chétiveté et sans cornes, qui plus est !!!   «Je ne peux pas vendre à moins de 43.000 da, et mon gain est de seulement  1000 da» jure par tous les saints un maquignon de Msila, expliquant qu’il a  acquis ses bêtes depuis prés de huit (8) moins, en vue de les engraisser pour  l’Aid, mais qu’il a été surpris par le fait que les dépenses pour un seul mouton  soient de 42.000 da !. «Que voulez-vous que je fasse, je suis obligé de vendre  à pas moins de 43.000 da», a-t-il argumenté. 

Les éleveurs ovins venus à Tipasa ont, ainsi, expliqué leurs prix élevés par le cout exorbitant, selon eux, de l’élevage des bêtes, ajouté au manque  des surfaces de pacage.  «Les prix des fourrages sont fixés par des intermédiaires qui n’ont  aucune relation avec la profession», assurent-ils, accusant, également, les  vendeurs saisonniers d’être derrière la hausse des prix des moutons.          Interrogé sur l’éventualité que les prix soient revus à la baisse, suivant  la règle de l’offre et de la demande, et surtout de possibles promotions à la  veille de l’Aid, un éleveur de Djelfa a considéré la chose comme étant «très  improbable» car, a-t-il expliqué, les «indices actuels augurent d’une saison  agricole prospère, suite aux dernières chutes de pluies».

Donc, a- t-il poursuivi, les éleveurs n’ont pas besoin de baisser leurs  prix, vu qu’ils prévoient une «grande disponibilité de surfaces de pacage».  Reste à espérer la venue d’autres vendeurs, pour crée un équilibre  dans les prix !!!

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