La nécessité de donner «plus de prérogatives» aux élus locaux et de réviser le code communal a été soulignée, samedi à Batna, par la présidente du parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi.
Mme Salhi qui présidait un meeting populaire à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, a estimé «injuste» le fait que le citoyen soit «balloté entre l’administration communale et ses élus», en considérant que l’élu, une fois ses prérogatives renforcées, «gèrera mieux les affaires qui préoccupent ses administrés».
«Nous demandons aussi que l’élargissement des prérogatives du président de l’Assemblée populaire communale et des autres élus locaux ne les exclut pas du contrôle du wali et de l’Assemblée de wilaya», a-t-elle ajouté.
Mme Salhi a néanmoins souligné qu’aux termes de la Constitution, il n’appartenait pas à l’administration de mettre fin aux fonctions d’un élu, ce droit appartenant, selon elle, aux citoyens par le truchement du «retrait de confiance». La présidente du PEP a par ailleurs plaidé pour une révision du code de wilaya et du code électoral, estimant, à ce propos, que ce serait une «erreur» d’organiser des élections législatives «avant les élections locales», notamment «dans un contexte marqué par l’avènement de nouveaux partis sur la scène politique nationale». De nouvelles formations, a-t-elle ajouté en substance, qui «doivent avoir une chance et l’opportunité de prouver ce dont elles sont capables à l’échelle locale avant d’affronter les législatives».
Evoquant les retombées de la chute des cours des hydrocarbures et «les défis qu’elles représentent», Mme Salhi a souligné que le pays «dispose, grâce à ses ressources humaines et naturelles, de nombreuses alternatives lui permettant de surmonter la conjoncture» pour peu, selon elle, que le pays «s’industrialise davantage, produise et encourage les initiatives en simplifiant les procédures exigées des investisseurs et en éliminant les entraves auxquelles ils se heurtent».
Au cours de ce meeting qui a réuni de nombreux adhérents et sympathisants de sa formation politique, la présidente du PEP a par ailleurs évoqué les «embûches» dressées devant son parti «par l’administration et les partis au pouvoir» pour déclarer que le PEP «s’est imposé sur la scène politique malgré le peu de moyens et continuera à militer pour faire triompher ses idées car sa politique est claire et ne veut que le bien du peuple et de l’Algérie».
Mme Salhi a clôturé son intervention par un appel à une «adhésion massive» à sa formation politique qui constitue, selon elle, une «alternative».
