Société

Lunel (France) : Prison ferme après des menaces de mort contre l'imam

Publié par DK News le 21-09-2015, 20h01 | 42
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Deux hommes d'une trentaine d'années ont été condamnés lundi à des peines de 18 mois et 16 mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort contre l'imam de la mosquée de Lunel (Hérault), à qui ils reprochaient ses prêches en arabe et ses positions sur les événements en Syrie.

Cette commune de 26 000 habitants a le triste privilège de compter au moins six jeunes gens morts au jihad en Syrie ou en Irak.

Le tribunal correctionnel de Montpellier est allé au-delà des réquisitions du procureur de la République Jacques-Philippe Redon qui à l'audience, le 7 septembre, avait demandé six mois de prison avec sursis. Le tribunal a assorti la peine d'une mise à l'épreuve avec interdiction de fréquenter la mosquée pendant deux ans et d'un euro au titre des dommages-intérêts.

C'est le changement de l'heure nocturne de la prière, en plein ramadan le 28 juillet, qui avait déclenché la colère de ces deux fidèles âgés de 37 et 31 ans. «On reproche à l'imam d'être un peu trop occidentalisé, de prêcher en arabe, pas en français», a affirmé Me David Mendel, l'avocat de l'imam Elhaj Benasseur, né au Maroc et salarié depuis 2010 de la mosquée El Barakapar à Lunel.

«Les deux prévenus ont dit à l'imam qu'il n'avait rien à faire dans cette mosquée, qu'il n'était pas un vrai imam, qu'il fallait qu'il dégage vite sinon qu'ils le massacreraient et ses enfants avec. De nombreux témoins ont assisté à la scène», avait déclaré le procureur de la République de Montpellier, cité par France 3 Languedoc-Roussillon.

 

Les deux condamnés nient s'être radicalisés

Avant de proférer ces menaces, l'un des deux prévenus avait critiqué l'imam dans un entretien avec «Midi Libre». Il l'accusait de ne pas avoir appris le français en cinq ans et «de ne rien apporter en terme de religion, de spiritualité». «Les deux prévenus sont dangereux», avait assuré Me Mendel, rappelant que pendant l'enquête les policiers du SRPJ de Montpellier avaient trouvé sur l'ordinateur de l'un d'eux, une photo du prévenu avec un fusil en mains lors d'un séjour touristique en Asie, ou encore un cliché d'un otage de Daech agenouillé.

Les deux hommes avaient nié les menaces et contesté avec force s'être radicalisés. «Je suis inséré, je paie mes impôts, je vote», avait insisté l'un des deux. Selon un proche de l'imam, ses opposants le critiquent notamment pour avoir expliqué que défendre la cause en Irak ou en Syrie n'a rien d'un «précepte islamique» et parce qu'il n'avait pas rendu hommage aux jeunes morts en Syrie.

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