Le tourisme est un secteur très dynamique dans la wilaya d’Oran, contribuant incontestablement à la croissance économique de la région et à la création de la richesse et de l’emploi.
Ce secteur est actif tout au long de l’année et particulièrement durant l’été où les sites balnéaires sont littéralement pris d’assaut par les vacanciers. Les statistiques de la Protection civile indiquent que 16,5 millions d’estivants ont visité, cette année, les plages oranaises. C’est dire l’attractivité de la région.
La wilaya d’Oran offre une panoplie très large de produits : cela va du tourisme balnéaire au tourisme historique, religieux ou d’affaires. Les responsables locaux oeuvrent à diversifier les destinations, à renforcer les infrastructures d’accueil et à améliorer la qualité des prestations de service pour répondre à la demande de plus en plus grande.
Le directeur du tourisme et de l’artisanat, Belabbès Kaim Benamar, souligne qu’Oran accorde un intérêt particulier à la relance du secteur touristique en vue de confirmer sa place de métropole maghrébine et méditerranéenne. Pour ce faire, elle doit renforcer ses infrastructures par la réalisation de plusieurs projets et initier plusieurs actions allant dans ce sens.
La wilaya d’Oran compte actuellement, selon le même responsable, quelque 158 établissements offrant une capacité de 14.800 lits et employant un effectif total de 9.000 personnes. Toutefois, ce potentiel reste insuffisant et très limité pour faire face à l’afflux des touristes, surtout en saison estivale.
Pour résorber ce déficit relevé dans ce secteur et diversifier les offres touristiques, les projets de 72 nouveaux établissements hôteliers sont en cours pour offrir 5.000 lits supplémentaires. Les projets enregistrent dans l’ensemble un taux d’avancement de 40 % en moyenne. A l’horizon 2016, 9 hôtels totalisant 700 lits seront livrés, a précisé le même responsable.
Par ailleurs, les autorités locales comptent valoriser les potentialités matérielles et immatérielles de la région. Plusieurs projets de restauration et de réaménagement de certains sont en cours de réalisation, à l’instar du fort de Santa Cruz, de la cathédrale du sacré coeur, de la Mosquée de Sidi Houari et de la Mosquée du Pacha.
D’autre part, dans un souci de diversification du produit touristique, une étude est en cours d’élaboration en vue de l’aménagement de la station thermale d’Ain Franine, unique en son genre à Oran mais qui ne peut plus accueillir les curistes, faute de structures d’accueil les plus simples.
«Nous sommes en train d’examiner la possibilité d’exploiter d’autres sources thermales que nous pensons intégrer dans notre offre touristique», a indiqué le premier responsable du secteur.
Des ZET à mettre en place
Sur un autre plan, la wilaya d’Oran dispose de 9 zones d’expansion touristique (ZET) dont les études ont été lancées. Les ZET d’Ain Franine et de Mers Hadjadj ont été achevées. La première phase des études des ZET restantes, celles des Andalouses, Madagh 1 et 2, Cap Blanc, Cap Falcon, Kristel, et Cap Carbone a été approuvée. La deuxième phase de leur étude est en cours d’élaboration.
«Ces études permettront de dégager un foncier touristique destiné à encourager l’investissement touristique et hôtelier. Celui-ci conférera de la valeur ajoutée en termes de nombre de lits et de postes d'emplois directs et indirects qui seront générés», a expliqué le même responsable.
Par ailleurs, le directeur du tourisme a rappelé qu’un schéma touristique de la qualité a été mis en place pour développer l’offre touristique nationale en intégrant la formation par la promotion professionnelle et la production par les TIC, en plus du recours au cyber-tourisme et l’E-tourisme, non développés en Algérie, malgré leur large usage à l’échelle mondiale.
Belabbès Kaim Benamar a souligné que le respect de la qualité occupe une place centrale de la stratégie de développement touristique en Algérie. En effet, il est question actuellement de diversifier des activités hôtelières parallèlement à la multiplication des capacités d’accueil des structures touristiques dont la restauration.
Il s’agit également d’intégrer des centres de thalassothérapie, de kinésithérapie, des centres de commerce, des piscines, des salles de jeux et autres structures afin de diversifier les activités touristiques pour permettre au touriste de disposer de tout ce dont il a besoin dans son lieu même d’hébergement.
Les professionnels estiment que fournir un bon service aux clients passe nécessairement par une bonne formation du personnel du secteur. Une professionnalisation est nécessaire en matière de gestion hôtelière et touristique au profit des directeurs techniques, des gérants d'agences de voyages, des guides de voyage, des gérants de restaurants et même des journalistes spécialisés,
Actuellement, des instituts relevant du secteur de la formation professionnelle prennent en charge des spécialités de gestion hôtelière et touristique. Toutefois, ces structures ne forment que des techniciens ou des techniciens supérieurs, ce qui est en deçà du niveau exigé par l’essor mondial en matière de tourisme et d’hôtellerie.
Dans ce contexte, le directeur du tourisme a souligné la nécessité d’impliquer les universités dans la formation d’experts en tourisme et dans le développement du secteur.
D’autre part, l’artisanat constitue un important facteur dans la promotion de la destination touristique. Oran a vu, dernièrement, l’inauguration de deux importantes structures qui sont le centre et la maison de l’artisanat, deux espaces d’échange et de promotion du produit artisanal. 28 locaux ont été affectés aux artisans pour exercer leurs activités et relancer certains métiers en voie de disparition.
La wilaya d’Oran compte plus de 11.300 artisans versés dans plusieurs spécialités. Le développement du tourisme peut impulser une réelle dynamique au secteur de l’artisanat et offrir de réels débouchés aux produits du secteur.
