Un atelier international autour de la gestion rationnelledes ressources hydriques destinées à l’agriculture en zones arides a été organisé lundi à la station de démonstration de l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (ITDAS) de Biskra.
Les travaux de cet atelier technique ont été consacrés aux solutions pratiques pour la protection des ressources hydriques superficielles en zones arides, notamment par la mise en £uvre d’un système de stockage dans la nappe souterraine des eaux et des écoulements des cours d’eau.
Expérimentée en Europe et dans le continent Américain, cette technique consiste à creuser des fosses profondes sur les berges des lits des oueds de sorte à entraîner l’infiltration des flots vers les couches souterraines et éviter ainsi la déperdition de ces eaux, tout en réalimentant la nappe souterraine, a expliqué à l’APS Tarek Bensalah, représentant de la direction des services agricoles (DSA) en marge de la rencontre.
Zone aride traversée par plusieurs cours d’eau, dont l’oued Djedi et l’oued Zarzour, Biskra se prête parfaitement à la mise en œuvre de cette technique innovante, a ajouté le même cadre, soulignant qu’une réflexion est engagée pour réaliser cette expérience sur oued Zarzour dont les eaux se jettent dans le chott Melghigh, sans aucune forme d’exploitation.
Cette forme de stockage des eaux dans la nappe souterrain présente des avantages socioéconomiques certains dont la lutte contre la désertification et la promotion du cadre de vie des populations des zones arides, a affirmé à l’APS le Dr. Mohamed Babasy (Mauritanie), représentant de l’Observatoire du Sahara et du Sahel dont le siège est en Tunisie et qui chapeaute le programme de Management durable et intégré de l’eau (SWIM), financé par l’Union Européenne.
Selon cet expert, deux projets de stockage des eaux superficielles dans la nappe souterraine engagés à l’avenir à Biskra (Algérie) et à Mednine (Tunisie), deux régions, a-t-il noté, choisies pour constituer des modèles nouveaux dans la gestion rationnelle des ressources hydriques dans le Maghreb arabe.
Cet atelier a réuni des représentants de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH), de l’ITDAS, de la DSA, de la chambre de l’agriculture de Biskra, de l’Observatoire du Sahara et du Sahel, de l’Institut tunisien des zones arides aux côtés de professionnels du secteur agricole algériens et tunisiens.
Outre cet atelier, des visites vers des exploitations agricoles de la wilaya de Biskra seront organisées au profit de la délégation venue de Tunisie pour échanger les expériences et les connaissances sur les modes d’économie en eau, selon les organisateurs de la manifestation.
