Marisol Touraine, la ministre de la santé, à l’origine de la nouvelle proposition de loi sur la santé a du entendre ses oreilles siffler fort ce weekend, à cause du mouvement de protestation qui a regroupé toutes les professions médicales et paramédicales.
Même les Sénateurs ont mis du leur en extirpant, à l’issue de deux semaines de débat, trois grandes mesures phares du projet de loi soumis par Mme Touraine.
«Les sénateurs ont notamment supprimé le tiers payant généralisé (critiqué par les syndicats de médecins) ainsi que la création du paquet de tabac neutre (bête noire des industriels du tabac et des buralistes) et infléchi la loi Evin pour promouvoir la communication des régions viticoles», rapporte www.francetvinfo.fr le gouvernement garde encore la latitude de revenir vers le parlement où il dispose d’une majorité pour refaire son projet. Mais les bruits de rue se font encore entendre, cette fois ci par des blouses blanches, els médecins libéraux quoi ont mis à exécution leur menace de fermer leurs cabinets, pendant quelques jours à compter de ce weekend, pour faire entendre leur opposition au projet. «Les médecins ont commencé samedi un mouvement de grève pour demander le retrait du projet de loi santé, en fermant leur cabinet, mais l'ampleur de la mobilisation était difficilement mesurable, selon leurs syndicats », note l’AFP qui ajoute que les «grévistes» ont décidé de mener d’autres actions et « notamment des rassemblements devant les Agences régionales de santé ».
Les services de Madame Touraine suivent avec beaucoup d’attention ce mouvement et semblent avoir anticipé la situation, puisqu’ils ont affirmé à l’AFP, « avoir pris, en lien avec les Agences régionales de santé (ARS), les dispositions nécessaires pour que la continuité des soins soit assurée et pour que chaque patient puisse être pris en charge dans de bonnes conditions sur l'ensemble du territoire ».
Farouchement opposés « à la généralisation du tiers payant (dispense d'avance de frais) d'ici à 2017 », dont ils demandent le retrait, els médecins libéraux dénoncent plus généralement «une «étatisation de la santé» et la mise en péril, selon eux, de l'exercice libéral », selon l’AFP qui évoque la mobilisation de trois syndicats de médecins libéraux qui seront rejoints par deux autres au cours de la semaine à venir.
Pour rappel, ce projet de loi a déjà fait réagir les infirmiers-anesthésistes, sortis de leurs blocs opératoires il ya quelques jours pour dénoncer « le gel des salaires…la volonté du gouvernement de réduire le nombre d'établissements, de supprimer certains services d'urgence… et de diminuer encore le nombre de lits », rapporte le site www.ladepeche.fr qui cite un syndicaliste de Force Ouvrière selon lequel le gouvernement entend par ce projet de loi «économiser un milliard d'euros par an et sur trois ans».
Cherbal E-M
