Les participants à une journée d'étude sur «la conservation des jardins en zones arides et désertiques», tenue samedi à Adrar, ont appelé à «impliquer» les différents organismes dans la protection des jardins botaniques oasiens et de la biodiversité en zones arides.
Initiée par la fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (FOREM), en coordination avec des organismes versés dans la protecti n de l'environnement, cette rencontre a permis de mettre en exergue les rapports entre la santé et les plantes en tant que ressource d'alimentation à préserver.
Cette journée d'étude s'insère au titre de la mise en œuvre de la convention signée entre la Fondation et le bureau du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie portant création d'un jardin botanique à Adrar renfermant diverses plantes locales et leur protection phytogénitique, a indiqué le président de la Forem, le Pr Mustapha Khiati.
Signée en novembre dernier, cette convention sera concrétisée à la faveur du soutien des micro et moyens projets en trois phases s'étalant jusqu'à 2016 et prévoyant la réalisation d'études scientifiques sur les caractéristiques phytogénitiques des plantes et leur conservation, ainsi que l'inventaire des espèces botaniq es devant aboutir à la réalisation d'un jardin botanique au chef-lieu de la wilaya d'Adrar.
La coordinatrice nationale du programme des micro-projets du fonds de l'environnement mondial (FEM) du bureau de l'ONU à Alger, Rahima Chehih, a mis en relief les différents programmes environnementaux accompagnés depuis 2012 par le bureau, en opérant avec les associations nationales et locales, à l'instar du projet en perspective d'un jardin botanique d'Adrar, dans le but de la protection des espèces végétales de la disparition.
Elle a relevé, à ce titre, que des projets similaires sont en cours d'exécution dans six wilayas du pays et d'autres seront lancés prochainement dans le cad e de la protection de la biodiversité et de la lutte contre les effets des changements climatiques, la sécheresse et la désertification.
L'expert environnemental, El-Hadi Ouldach, a, de son côté, mis en valeur l'importance du projet de réalisation d’un jardin botanique à Adrar et son rôle dans la conservation de la biodiversité, la réalisation des recherches scientifiques afférentes à l'alimentation et la santé, l'ancrage de la protection de l'environnement chez les générations, la valorisation des plantes locales et le développement du tourisme environnemental.
Cette rencontre à laquelle ont pris part les autorités locales, les représentants de différentes secteurs, les élus locaux, des opérateurs économiques et des investisseurs agricoles, a été riche en communications animées par des experts et enseignants représentant l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable (ONEDD), le PNUD et des cadres du jardin d'essais d'El-Hamma (Alger).
L'évènement a donné lieu également à la mise sur pied d'une exposition sur des échantillons d'espèces végétales sahariennes et des publications scientifiques éditées par le centre de recherches scientifiques et techniques en zones arides «Omar Bernaoui» de Biskra, relevant du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.