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Ce dont l'Algérie n'a pas besoin

Publié par Hamid A le 05-10-2015, 19h05 | 81
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L´Algérie a, d´abord, besoin de paix. Pour atteindre cet objectif prioritaire dans le programme sur la base de laquelle le président Bouteflika avait été élu pour un premier mandat en 1999, elle en avait payé le prix fort.

La solidité de la paix retrouvée avec le lancement de la loi sur la concorde nationale, adoptée il y a dix ans, par le peuple algérien, a été testée lorsque le vent de la déstabilisation avait soufflé, en 2011, et encore à ce jour, sur une grande patrie du Monde arabe.

Les Algériens ont démontré alors la profondeur de leur attachement à la paix, à la concorde et à la stabilité des institutions politiques nationales, assez rodée, aujourd´hui, pour accompagner les profondes réformes politiques qui restent à parachever dont l´adoption d´une nouvelle Constitution.

Tout comme les institutions qui ont tenu bon autant que le moral des citoyens face à une campagne insidieuse, encore une et de taille celle-là, pour semer le doute dans les esprits de nos compatriotes, l´économie nationale a bien réagi à la crise de croissance qui a paralysé, depuis son apparition en 2008, bien des économies avancées.

Elle tient bon malgré une chute des prix du baril à moins de 50 dollars. Le Gouvernement Sellal a assuré que la baisse des revenus pétroliers de l´Etat n´affecterait pas l´équilibre budgétaire et ne remettrait pas en cause les objectifs de développement fixés à l´horizon 2017.

Comme en toute situation de crise, économique ou de contraction du marché énergétique, il faut bien sûr, c´est même un minimum pour tous les gouvernements des pays affectés par de telles conjonctures, rationaliser les importations de produits de consommation au profit du maintien des biens d´équipement et continuer, comme le fait l´Algérie, à encourager les investissements productifs. Cette volonté politique est renforcée par la disponibilité du fonds de  réserves de changes, assez consistants, de la Banque d´Algérie dont l´objectif est de consolider le climat de confiance des investisseurs étrangers et nationaux qui veulent faire fructifier leurs capitaux dans l´un des marchés les plus sûrs et les plus attractifs de la rive sud de la Méditerranée.

C´est de ce climat de confiance et de sérénité dont l´Algérie a besoin en 2015, surtout après tant d´efforts consécutifs à deux décennies de panne économique, d´instabilité sociale et de vide politique. Pas d´un discours défaitiste et volontairement démobilisateur des jeunes qui ont été depuis es années 2000 au centre de la priorité  des priorités du chef de l´Etat. Pas de l´agitation du spectre d´une chute vertigineuse des prix du baril qui viendrait, selon les souhaits de certains cercles politiques, mettre à genoux l´économie du pays et hypothéquer l´avenir de sa jeunesse. Pas de cette campagne politique aux desseins trop évidents pour échapper au regard de l´Algérie profonde. Avec un prix du baril élevé ou au plus bas, l´Algérie s´est donnée comme pari d´inverser la tendance à la  dépendance du pétrole et du gaz pour la remplacer par un appareil de production de richesse renouvelable. C´est un enjeu majeur qui se traduit, aujourd´hui, par une augmentation de la part des exportations hors hydrocarbures à environ 9% alors que celle-ci était encore de 3 à 4% il y a moins de deux 5 ans. C´est la preuve aussi que le  secteur de PME-PMI commence à s´implanter sur le marché international.

Enfin, l´Álgérie a surtout besoin de maintenir le cap sur son avenir, quelles que soient les difficultés du moment, que ce soit au plan de la relance économique ou des réformes politiques, et de rester vigilante face cet exercice de déstabilisation mené par des professionnels du dénigrement de l´action de l´Etat.

Hamid A

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