La sélection algérienne de football a mal entamé les préparatifs pour l'entame des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie, en s'inclinant vendredi à domicile contre la Guinée (2-1), une défaite qui accentue la pression sur le sélectionneur Christian Gourcuff censé plus que jamais revoir sa copie.
Les Verts disputeront un autre match-test au stade du 5-Juillet mardi contre un adversaire plus costaud que le «Syli» guinéen, en l'occurrence le Sénégal, une aubaine pour se racheter et surtout reconquérir la confiance des supporters, dont les quelques milliers présents dans les tribunes du stade olympique n'ont pas hésité à siffler les leurs en signe de mécontentement.
Le technicien français, lui, s'est empressé à l'issue de la rencontre de promettre des changements contre les «Lions de la Téranga», des changements devant toucher aussi bien le onze de départ que le schéma tactique.
Déjà, Gourcuff a fait son mea culpa en avouant s'être trompé en alignant deux attaquants de pointe (Slimani et Soudani), estimant qu'il aurait dû plutôt incorporer un élément évoluant un cran derrière l'attaquant.
Son erreur a été vérifiée, selon ses dires, par l'amélioration constatée dans le jeu de son équipe après l'entrée de Brahimi au milieu de la deuxième période, mais sans pour autant parvenir à remettre les pendules à l'heure.
Cependant, l'ex-coach du FC Lorient (Ligue 1, France), refuse d'endosser seul la responsabilité de cet échec. A ses yeux, ses joueurs ont eux aussi leur part de responsabilité. «Après le premier but, ils se sont endormis», s'est-il plaint, déplorant un certain relâchement qui a été payé cher.
Force est de constater, notent les observateurs, que le même scénario s'était produit lors de la précédente rencontre au Lesotho le 6 septembre dernier dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2017).
Lors de ce rendez-vous, les coéquipiers de Medjani l'ont échappé belle face à une modeste formation qui leur a tenu la dragée haute jusqu'aux dernières minutes de la partie qui a vu Soudani débloquer la situation en marquant un doublé.
Ces deux buts avaient permis aux Verts de signer leur deuxième victoire de suite (3-1), dans ces qualifications.
Une réaction rapide pour éviter de sombrer dans le doute
Ce relâchement à répétition contraste avec la rigueur tactique qui faisait la force de l'équipe nationale ces dernière années, avec à la clé une qualification historique aux huitièmes de finale de la précédente Coupe du monde au Brésil sous la houlette de l'entraîneur bosnien, Vahid Halilhodzic, actuellement aux commandes techniques de la sélection du Japon, estiment encore les observateurs.
Du coup, il devient urgent de se corriger rapidement, surtout que les éliminatoires du Mondial-2018 se profilent à l'horizon avec un dernier tour préliminaire précédant la phase des groupes au menu en novembre prochain contre le vainqueur de la double confrontation entre la Tanzanie et le Malawi (la Tanzanie l'a emporté 2-0 à l'aller).
Le driver national avait reconnu lui-même lors d'une récente conférence de presse qu'il allait jouer son avenir en sélection à l'occasion de ces éliminatoires, étant donné que le principal objectif à son arrivée en juillet 2014 était la qualification pour le prochain rendez-vous footballistique planétaire.
Et pour éviter justement toute mauvaise surprise, un sursaut d'orgueil est plus que jamais nécessaire. Le test face au Sénégal mardi au stade du 5-Juillet (20h30), est une aubaine pour rectifier le tir et se réhabiliter aux yeux des fans.
Un test devant permettre également aux joueurs d'éviter de sombrer dans le doute. Le meneur de jeu du FC Porto, Brahimi montre déjà la voie à ses coéquipiers. «Nous n'avons pas d'autre choix que de gagner contre le Sénégal et éviter de sombrer dans le doute», prévient le stratège des Verts.
